Les Yvelines et des Hauts-de-Seine devraient engager la fusion vendredi 30 juin, 17 mois seulement après avoir annoncé leur volonté de se rapprocher. Des fiançailles plus courtes que la période d’évaluation que les présidents Pierre Bédier (LR, Yvelines) et Patrick Devedjian (LR, Hauts-de-Seine) avaient envisagé lors de la création de l’établissement public interdépartemental (EPI 78-92)(1), dont “les inconvénients sont tels, justement, qu’ils incitent à la fusion. C’est plus complexe d’être en concubinage que mariés”, affirme Pierre Bédier qui cite en exemple la fusion des services de voirie, intervenue au printemps, que les collaborateurs auraient pu refuser dans le cadre du rapprochement, mais qui leur aurait été imposée sous la fusion.
Dans deux semaines, à la même heure à Versailles et à Nanterre, les deux assemblées se prononceront sur la fusion des deux départements. À Nanterre, les élus de gauche sont opposés à ce rapprochement. À Versailles – qui ne compte plus de groupe d’opposition – trois voix devraient s’opposer ou s’abstenir. Dans chaque département, c’est la perte d’identité, l’inutilité ou l’information tardive qui sont dénoncés, puisque ce projet n’a jamais été abordé lors de la campagne des élections départementales.
Pour autant, les opposants ne devraient pas menacer la décision qui doit recueillir l’accord des trois-cinquième des deux assemblées pour être adopté.
“On veut être dans le Grand Paris”
Ce vote ne constituera pourtant qu’une première étape, la décision finale revenant au gouvernement. Date de la mise en application, choix du nom, du numéro… les Yvelines et les Hauts-de-Seine pourront faire des suggestions, mais c’est un décret du conseil des ministres qui doit fixer les modalités de la fusion, sans obligation d’écouter les parties concernées. Pour l’heure, l’exécutif n’a pas fait savoir officiellement sa position sur ce projet de fusion.
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