Face à la multiplication des acteurs intervenant dans les sujets traitant de la ville, les collectivités vont devoir se repositionner en chef d’orchestre et passer de relations bilatérales à multilatérales.
Votre étude part du constat d’un essoufflement du financement traditionnel de la production urbaine. Quelles en sont les raisons ?
Clément Fourchy : Cela s’explique par la hausse des charges qu’ont à assumer les collectivités locales et par une exigence plus forte des citoyens en termes de qualité des services. En ce qui concerne le volet « recettes », les collectivités ont de moins en moins de marges de manœuvre. Mais la crise des finances publiques locales n’est pas une fatalité.
Isabelle Baraud-Serfaty : Le but de notre étude est justement de sortir du débat purement budgétaire pour analyser l’évolution des services urbains, qu’ils soient publics ou privés. C’est tout l’intérêt de l’approche par le modèle économique, qui introduit la notion de « proposition de valeur ». Quels services veut-on ? Quelle peut être la contribution des collectivités ? Cette nécessité est d’autant plus grande qu’on est face à une gouvernance de plus en plus complexe.
Comment évolue le modèle de gestion de la ville ?
C. F. : Le modèle classique de la commande publique, avec une collectivité qui définit un besoin et un opérateur qui le met en œuvre, est interpellé par l’émergence de nouveaux entrants. Avec la révolution numérique, d’autres acteurs se positionnent sur les services urbains, sans ...
[80% reste à lire]
Article réservé aux abonnés
Gazette des Communes, Club Techni.Cités