L’Association des petites de villes de France (APVF) retrouve ses racines à l’occasion de ses assises, les 26 et 27 mai 2016 à La Grande Motte. Dans la nouvelle région Languedoc-Roussillon– Midi-Pyrénées de son fondateur Martin Malvy (PS), elle compte en effet des adhérentes à foison depuis ses origines. Les communes de 2 500 à 25 000 habitants y pèsent particulièrement lourd, représentant près de 40 % de la population.
En Languedoc-Roussillon– Midi-Pyrénées, des équilibres avec les métropoles de Montpellier et Toulouse sont recherchés. Tel est le sens de l’assemblée des territoires créée à l’instigation de la présidente de la nouvelle région, Carole Delga (PS). Une instance qui se veut une réponse directe au mal-être des citoyens des petites villes placées loin des grands centres urbains.
C’est cette France-là, des « délaissés », des « oubliés », des « relégués » dont le président de l’APVF Olivier Dussopt se fait le porte-parole dans son allocution d’ouverture des assises des petites villes, le 26 mai 2016. Autant de territoires travaillés par le vote Front National. Une France périphérique en proie « à la paupérisation de ses centres-villes » et « à des difficultés d’accès au très haut-débit », rappelle Olivier Dussopt, à la veille de la venue du ministre de l’Economie Emmanuel Macron à La Grande Motte. Loin, a-t-il dit, de tout « calcul boutiquier », le député-maire d’Annonay (Ardèche) prône une nouvelle dynamique budgétaire en faveur de ces territoires.
Pour une reconduction du fonds d’investissement
En jeu encore et toujours : la dernière tranche, en 2017, de réduction de 3,6 milliards des dotations de l’Etat versées à l’ensemble des collectivités. Dans le droit fil des positions de sa maison-mère, l’Association des maires de France, l’APVF demande une annulation de cette baisse. Ou, à tout le moins, indique Olivier Dussopt, un étalement sur « deux, voire trois ans ». « La marche sera moins haute à monter », argumente-t-il.
Olivier Dussopt souhaite que soit également reconduit le fonds de soutien à l’investissement local, ainsi que l’a suggéré le secrétaire d’Etat au Budget dans un entretien à La Gazette. Cependant, il émet quelque réserve sur ce dispositif : « On ne peut pas comparer un milliard d’euros de DGF et un milliard du fonds de soutien à l’investissement local. L’utilisation de la dotation globale de fonctionnement est laissée à la libre appréciation des collectivités. Avec le fonds d’investissement, c’est l’Etat, en la personne du préfet de région qui dit quels sont les projets qui méritent d’être soutenus. »
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