Depuis le 14 novembre, s’enchaînent les messages des différentes organisations et associations professionnelles de la culture (spectacle, bibliothécaires, responsables des affaires culturelles de collectivités…) et des élus à la culture, pour exprimer leur sidération et leur compassion.
La culture cible du fanatisme
Bouleversés, en tant que citoyens, les acteurs culturels se sont aussi sentis directement visés pour ce dont ils sont porteurs : la culture, la création, l’éducation, la liberté d’expression…
« Pour la première fois, un lieu de spectacles a été visé en France », soulignent ensemble la FEPS et la FESAC, dont les adhérents ont vécu ces événements « comme une onde de choc ».
Pour la FNADAC, les lieux culturels, patrimoniaux et sportifs constituent « les cibles, qu’elles qu’en soient les origines de la pire expression barbare», parce qu’ils sont lieux de « rassemblement populaire, d’échange, de partage, de transmission, de création, de récréation ».
Ouvrir grand les équipements culturels
Tous invoquent comme un impératif de ne pas céder un pouce de terrain face au terrorisme : maintenir les programmes et activités prévus pour les semaines à venir ; continuer à ouvrir grand les équipements culturels, s’imposent pour eux comme une évidence.
La Fnadac évoque son « inflexible détermination à agir, au sein des collectivités territoriales, pour la liberté d’expression, pour l’éducation culturelle et sportive. »
Même état d’esprit au Syndeac, qui insiste, « nous ne pouvons pas, nous ne devons pas renoncer aux gestes les plus quotidiens de notre capacité à faire société ».
Dans un courrier de soutien adressé le 14 novembre à Anne Hidalgo, maire de Paris, Florian Salazar-Martin, président de la Fédération nationale des collectivités territoriales pour la culture (FNCC), promet :« nous continuerons à défendre ensemble et unis les valeurs de la République. ».
Des politiques culturelles « plus que jamais » nécessaires
Et le président de la FNCC d’ajouter dans un communiqué daté du 16 novembre : « nous proclamons notre détermination à promouvoir plus que jamais l’éducation et la culture, seuls andidotes à l’obscurantisme. »
De même, pour l’Association des bibliothécaires de France, « plus que jamais les bibliothèques doivent s’affirmer comme lieux d’ouverture et de tolérance ».
De son côté, la ministre de la Culture, Fleur Pellerin, promet de soutenir l’intensification des politiques culturelles. Invitée de France Culture le 16 novembre, elle a appelé de ses vœux des bibliothèques ouvertes « davantage » et des spectacles encore plus nombreux.
"Ouvrons d'avantage de bibliothèques, faisons en sorte qu'il y ait plus de spectacle vivant" @fleurpellerin sur @franceculture
— France Culture Pol (@FCulture_Pol) November 17, 2015
Mais très vite, la question du financement des politiques culturelles devrait revenir dans les débats : comment faire plus avec des dotations en baisse ? Une question qui affleure déjà dans les messages de certains professionnels sur les réseaux sociaux.
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