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MAP

Une premiĂšre Ă©tape au pas de charge pour la revue des missions de l’Etat

PubliĂ© le 28/11/2014 ‱ Par Sabine Blanc ‱ dans : A la une, France

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Flickr CC by Vincepal
Officiellement lancĂ©s le 8 dĂ©cembre, les ateliers participatifs en rĂ©gion doivent aboutir Ă  un premier Yalta des missions entre collectivitĂ©s locales et l’Etat. Cette approche collaborative inĂ©dite se tĂ©lĂ©scope avec le projet de loi NOTRe qui doit rebattre les compĂ©tences des collectivitĂ©s locales, sur fonds d’objectifs triennal de rĂ©duction de la dĂ©pense publique de 50 milliards d’euros.

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Sur les deux volets de son portefeuille, Thierry Mandon veut donner l’image d’un homme d’action : la simplification a dĂ©jĂ  ses trains de mesure en marche et la rĂ©forme de l’Etat prend le mĂȘme pas, TGV plutĂŽt que Corail.

AnnoncĂ©e en septembre, la revue des missions de l’Etat se concrĂ©tise par l’organisation d’ateliers de mi-novembre Ă  fin dĂ©cembre dans 13 collectivitĂ©s locales – dĂ©partements et rĂ©gions –  et de premiers arbitrages devraient avoir lieu en fĂ©vrier qui dessineront “une feuille de route de modernisation des services de l’Etat Ă  trois ans”.

Entre temps, agents des services dĂ©concentrĂ©s, des collectivitĂ©s territoriales et usagers, vont Ă©changer, chacun dans un collĂšge sĂ©parĂ©, sur 23 thĂšmes aussi minces que le contrĂŽle et le conseil aux collectivitĂ©s, l’éducation nationale ou encore l’économie le travail et l’emploi”, un planning annoncĂ© le 10 novembre lors d’une rĂ©union du Conseil national des services publics (CNSP).

“Une bonne surprise”

Cette mĂ©thode collaborative, chĂšre au secrĂ©taire d’État, est apprĂ©ciĂ©e : le souvenir de la RGPP, imposĂ©e d’en haut, est encore dans les mĂ©moires et appliquer la mĂȘme dĂ©marche aurait Ă©tĂ© un gros impair.
“La RGPP a Ă©tĂ© trop traumatisante, explique Laurence Tartour, de l’APVF. Tout le monde est partant, il y a une vraie souffrance dans les services dĂ©concentrĂ©s.” “C’est plutĂŽt une bonne surprise et une nouveautĂ©, nous ne pouvons qu’y ĂȘtre favorables, renchĂ©rit StĂ©phane Bussonne, vice-prĂ©sident national du syndicat national des directeurs gĂ©nĂ©raux des collectivitĂ©s territoriales (SNDGCT). Pour une fois, cela permettra peut-ĂȘtre de faire des articulations qui ne seront pas subies. Chaque fois fois qu’il y avait des fermetures de sous-prĂ©fecture ou de tribunaux d’instance, cela se faisait toujours de haut en bas, sans que les collectivitĂ©s puissent y dire quoi que ce soit. Ce n’est pas complĂštement illogique puisque l’Etat employeur dĂ©cide. En mĂȘme temps, comme ces choix retombent sur les collectivitĂ©s, il vaut mieux que cela corresponde Ă  des projets de territoires.”

L’ADCF est aussi plutĂŽt mesurĂ©e, s’interrogeant nĂ©anmoins sur “le choix des territoires”, ce qui peut Ă©tonner car ils semblent reprĂ©sentatifs de la diversitĂ© de la France : urbain, rural, mĂ©tropolitain, ultra-marin, pauvre, riche…

En revanche, l’Union gĂ©nĂ©rale de la fonction publique (UGFF) s’insurge du fait que les syndicats ne soient pas conviĂ©s Ă  cette Ă©tape, ce qui est aussi d’ailleurs le cas des associations d’élu-e-s : “c’est irrecevable, tranche Christophe Delecourt, de l’UGFF-CGT, nous avons demandĂ© un droit de reprĂ©sentation et d’intervention dans les cadres des diffĂ©rentes instances, le CNSP et le CCFP, cela nous a Ă©tĂ© refusĂ©. Nous n’excluons pas une interpellation qui dĂ©passerait le seul M. Mandon.”
Que Thierry Mandon et le SGMAP soit rattachĂ© directement au Premier ministre est le signe pour lui d’une “mise en oeuvre autoritaire” qui dĂ©crĂ©dibilise de toute façon la dĂ©marche.

Échange “avec les managers opĂ©rationnels”

“Nous avons discutĂ© avec les syndicats et les associations d’élu-e-s sur la mĂ©thode, dont la principale caractĂ©ristique est la concertation avec les collectivitĂ©s territoriales, les agents publics et les parties prenantes,  explique-t-on au cabinet de Thierry Mandon. Il est prĂ©vu que cette concertation soit menĂ©e auprĂšs des experts et des managers des 23 thĂ©matiques identifiĂ©es sur les 14 territoires sĂ©lectionnĂ©s. A l’issue de ces groupes de travail opĂ©rationnels, un temps de concertation sera naturellement organisĂ© courant janvier avec les associations d’élus et les organisations syndicales pour Ă©changer sur les propositions de ces groupes de travail. ”

La bouffĂ©e d’air de la mĂ©thode laisse relativement indulgent sur le calendrier. “C’est ambitieux, peut-ĂȘtre trop, il reste en fait trois bonnes semaines, et dĂ©cembre est peu propice, les collectivitĂ©s planchent sur les budgets. MĂȘme en cloĂźtrant les agents, c’est impossible, indique Laurence Tartour avant de prĂ©ciser : “c’est indispensable pour autant, ils prendront sans doutes les mesures les plus faciles en fĂ©vrier. Un calendrier, c’est fait pour ĂȘtre dĂ©bordĂ©â€Šâ€

Elle espĂšre que cette revue ne finira pas au rayon des dĂ©marches symboliques, pour la communication. “Nous avons de vraies inquiĂ©tudes sur la tenue des dĂ©lais, ou la rĂ©alitĂ© de la concertation. Sur le thĂšme du contrĂŽle de lĂ©galitĂ©, le premier collĂšge se rĂ©unit le 12 dĂ©cembre. Nous ferons nĂ©anmoins tout pour que cela fonctionne”, indique Emmanuel Gros, DGS de La Roche-sur-Yon, qui participe Ă  la consultation. “Il est sĂ»r que c’est serrĂ©, c’est certainement par rapport Ă  la discussion parlementaire qu’ils veulent aller vite”, indique encore StĂ©phane Bussone.

“Comme un cheveux sur la soupe”

Car cette revue des missions de l’Etat, rajoute Laurence Tartour “arrive comme un cheveux sur la soupe. Pourquoi si vite ?” La soupe en question, c’est le projet de loi NOTRe, examinĂ© Ă  partir du 16 dĂ©cembre, et qui doit rebattre les cartes des compĂ©tences des collectivitĂ©s. Dans l’ordre des choses, il semblerait logique de finir la revue des missions de l’Etat puis d’en transcrire les conclusions dans la loi.
“Comment cela va-t-il s’imbriquer ?”, s’interroge encore la reprĂ©sentante de l’APVF. “Il n’est jamais trop tard pour bien faire, et le projet n’est pas encore votĂ©â€, veut croire StĂ©phane Bussone. Il est vrai que NoTRE a dĂ©jĂ  Ă©tĂ© reportĂ© une fois.

Le cabinet de Thierry Mandon tempĂšre : “Cela permet d’avoir une premiĂšre photographie afin d’effectuer un premier tri. C’est la premiĂšre Ă©tape d’une dĂ©marche inĂ©dite et qui a vocation Ă  ĂȘtre reconduite dans le temps”, tout en expliquant que « les Ă©volutions de la loi NoTRE devront ĂȘtre intĂ©grĂ©es dans la rĂ©flexion” dans un contexte de calendrier “resserrĂ©â€.

Pour Christophe Delecourt, le calendrier n’est mĂȘme pas resserrĂ©, il est “inacceptable pour crĂ©er les conditions d’un dĂ©bat contradictoire.”

“Un exercice sur la pertinence”

Sur le fond de l’exercice, le cabinet insiste : “l’objectif n’est pas budgĂ©taire, c’est un exercice sur la pertinence des missions de l’Etat, sur le rĂŽle de l’Etat sur les territoires. Les coups de rabot successifs ont fini par affaiblir les services dĂ©concentrĂ©s sur les territoires”, en n’excluant pas que le tri soit “dans les deux sens”.

Il n’empĂȘche que l’objectif triennal de rĂ©duction de la dĂ©pense de 50 milliards est dans les esprits et peut augurer de marges de manoeuvre limitĂ©es. “Le mot ‘doublon’ apparaĂźt souvent dans les dĂ©bats”, note Laurence Tartour, qui se montre pour autant rassurĂ©e : “les visĂ©es ne sont pas que quantitatives mais aussi qualitatives. Ils souhaitent Ă©valuer les dysfonctionnements des services dĂ©concentrĂ©s qui sont en difficultĂ©, les points de tension. C’est diffĂ©rent de la RGPP.”

L’exacte inverse du point de vue de l’UGFF : “On nous a prĂ©sentĂ© la MAP comme un processus diffĂ©rent de la RGPP, mais il s’agit de tirer dans un dĂ©lai rapide les consĂ©quences d’une politique d’austĂ©ritĂ©.”
Cette thĂ©orie de « l’Etat stratĂšge” recentrĂ© sur ses missions rĂ©galiennes le laisse songeur : “vous savez ce que c’est l’Etat stratĂšge ?”.

StĂ©phane Bussone s’inquiĂšte aussi : “On pourra toujours contester que l’État demande toujours plus aux collectivitĂ©s mais leur retire des moyens importants. Cela va ĂȘtre la quadrature du cercle, l’effet de ciseau est une rĂ©alitĂ©.”
Et son confrĂšre de la Roche-sur-Yon de renchĂ©rir : “En apparence, y compris sur le contenu des ateliers, il est question de la pertinence des missions, en rĂ©alitĂ© cela aura des consĂ©quences budgĂ©taires, il s’agit de faire des Ă©conomies. Par exemple sur les autorisations d’urbanisme, tout le monde s’accordera pour que l’Etat les abandonne, comme elles ont dĂ©jĂ  Ă©tĂ© dĂ©lĂ©guĂ©es. Mais il faut faire d’une contrainte un avantage, nous n’avons pas le choix, et cela pousse Ă  ĂȘtre imaginatif.”
A commencer, pour caser toutes ces réunions entre la dinde, la bûche et la galette des rois


 

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Commentaires

Une premiĂšre Ă©tape au pas de charge pour la revue des missions de l’Etat

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Henri Tanson

29/11/2014 09h14

Sabine Blanc,
Si tout cela semble aller trop vite, si les rĂ©formes viennent d’en-haut sans concertation, si les syndicats ne sont pas concernĂ©s c’est tout simplement que tout est dĂ©cidĂ© depuis longtemps, et pas au niveau que vous imaginez.
En bas, on explique que c’est nĂ©cessaire: qu’il faut faire des ÉCONOMIES et que nous n’avons pas le choix… Mais aucune rĂ©forme prĂ©cĂ©dente n’a jamais amenĂ© les Ă©conomies escomptĂ©es et celle-lĂ …?
Tout est dans l’enrobage, d’autres diraient enfumage… En conclusion, sans finances, les Services publics finiront en peau de chagrin: c’est inĂ©luctable, et chaque Ă©tape rĂ©duit le pĂ©rimĂštre. Imaginez-vous un jour un mouvement inverse, une fois que tout irait mieux?
Il n’y a pas d’issue satisfaisante Ă  cette crise sans essayer de comprendre pourquoi la crise, l’austĂ©ritĂ©, les Ă©conomies imposĂ©es.
Bien sĂ»r que tout est rĂ©formable, bien sĂ»r qu’il y a des Ă©conomies Ă  rĂ©aliser, que l’on peut rendre plus performants cette organisation territoriale. Ça a toujours Ă©tĂ© le cas et ne prĂ©sentait aucune urgence, avant. Et certainement, cette situation ne justifie en rien la crise. Et la rĂ©forme totale des Services publics jusqu’Ă  leur presque disparition n’amĂ©liorera pas l’Ă©conomie du pays mais le plongera un peu plus dans la rĂ©cession (si ce n’est la guerre civile)…
Sabine Blanc, on peut toujours continuer Ă  suivre le mouvement en faisant des commentaires « superficiels »: le problĂšme est ailleurs, et tellement plus grave.
L’UE ne reconnaĂźt pas les Services publics et ne les voit que comme un secteur Ă©conomique en-dehors de la concurrence qui lui amĂšne ses chers profits…
Elle n’aura de cesse de presser notre gouvernement, quel qu’il soit, Ă  les dĂ©manteler, pour notre bien, Ă©videmment…
Les traitĂ©s europĂ©ens ont signĂ© la mort de nos Services publics: il nous reste Ă  signer la mort des traitĂ©s si l’on veut un petit espoir de nous en sortir.

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