« Les choses sont mûres. Il y a la volonté de mieux légiférer. Dans tous les partis ». Le rapporteur de la nouvelle mission de simplification législative formée à l’Assemblée nationale, Thierry Mandon (SRC, Essonne), qui co-préside aussi le conseil de la simplification pour les entreprises mis en place début janvier, se veut optimiste. Il faut « des textes plus lisibles, plus efficaces, moins nombreux ». Cette mission est donc chargée de « rationaliser le flux normatif ». Et fera ses propositions en juillet 2014.
La piste du pouvoir normatif local – Les premières auditions d’universitaires ont ouvert quelques pistes. D’emblĂ©e s’est posĂ©e la question du pouvoir normatif local, concept juridiquement faisable s’il s’appuie sur le principe constitutionnel de « subsidiaritĂ© » pour GĂ©raldine Chavrier, professeure de droit Ă l’universitĂ© de Paris I.
Accorder un tel pouvoir aux collectivités serait possible, car celles-ci n’interviendraient qu’à un troisième niveau dans la hiérarchie des normes (après la loi et le règlement) pour adapter au territoire un texte national.
Meilleures Ă©tudes d’impact et transpositions – Plus que la quantitĂ©, c’est avant tout la qualitĂ© des lois qu’il faudrait amĂ©liorer selon les premières interventions. Une rĂ©forme des Ă©tudes d’impact, tant sur leur forme (mieux harmonisĂ©e ?) que sur leur contenu (meilleure analyse Ă©conomique, davantage de dĂ©bat politique en amont ?) et sur leur mĂ©thode d’élaboration (consultations, centre de ressources d’expertise pour les parlementaires ?) semble indispensable.
Un changement dans la méthode de transposition des directives européennes est également envisagé. Parmi les outils potentiels : le système de double corbeille utilisé par l’Allemagne (transposition globale rapide d’une directive avant une deuxième étape de transposition plus lente, mais plus détaillée).
D’autres pistes posent davantage de problèmes : caducité des textes en l’absence de décrets d’application, études d’impact pour les amendements et les propositions de loi.








