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Institutions

Faut-il supprimer le Conseil économique social et environnemental ?

Publié le 12/09/2013 • Par Jean-Marc Joannès • dans : Actu juridique, France

En ces temps d’inflation normative conspuée et de complexité calamiteuse des textes, certaines propositions de loi sont remarquables. Mais il est vrai que la dernière proposition de loi constitutionnelle déposée par Jean-Louis Masson (Sénateur UMP de la Lorraine) détone surtout par son objet : inadapté, au fonctionnement douteux, il faut supprimer le Conseil économique, social et environnemental (Cese) ! Ni plus, ni moins. Jean-Paul Delevoye, Président du CESE, répond.

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Le sĂ©nateur UMP de Lorraine  semble en vouloir particulièrement Ă   la «troisième assemblĂ©e constitutionnelle», fustigeant son inutilitĂ© et son obsolescence. Au point de prĂ©senter une proposition de loi  supprimant purement et simplement le Conseil Ă©conomique, social et environnemental (Cese).

InterrogĂ© par La Gazette, le prĂ©sident du Cese, Jean-Paul Delevoye rĂ©pond « sans grande inquiĂ©tude Â» Ă  cette attaque en règle : « il n’y a pas de dĂ©bat, Jean-Louis Masson recherche avant tout un impact mĂ©diatique Â».
Jean Paul Delevoye s’en rĂ©jouirait presque, de cette diatribe. Car « il est tout Ă  fait lĂ©gitime et fondamental de s’interroger sur l’efficacitĂ© et l’efficience des institutions »,  d’autant qu’Ă  son arrivĂ©e Ă  sa prĂ©sidence, il avait fixĂ© au Cese une  exigence forte de transparence financière et de recherche d’efficacitĂ© : « c’est une dĂ©marche lĂ©gitime et aucune de nos institutions ne doit Ă©chapper Ă  ces questions … y compris le SĂ©nat ! Â»

CoĂ»t et efficacitĂ© – Argument sans grande originalitĂ© en pĂ©riode de tension financière, Jean-Louis Masson considère  que la suppression du Cese permettrait de rĂ©aliser une Ă©conomie budgĂ©taire « non nĂ©gligeable Â», la dotation budgĂ©taire du Conseil Ă©conomique, social et environnemental s’Ă©levant, pour 2013, Ă  environ 37,5 millions d’euros.
« La problĂ©matique, ce n’est pas le coĂ»t, mais la pertinence Â», estime Jean-Paul Delevoye, qui indique cependant que les Ă©tudes menĂ©es par le CESE sont bien moins onĂ©reuses que celles conduites par le SĂ©nat ou l’AssemblĂ©e nationale.

UtilitĂ© controversĂ©e – Il s’agit  surtout « de renoncer Ă  une construction institutionnelle qui n’a jamais fait la preuve de son efficacitĂ© Â», indique l’exposĂ© des motifs de la proposition de loi.  L’inefficacitĂ© du conseil, Jean-Louis Masson en veut pour preuve le constat  par lequel s’ouvrait le rapport Chertier du 15 janvier 2009, selon lequel cette institution « n’a jamais rĂ©ussi Ă  trouver sa place dans le dĂ©bat public Â».

Un constat sĂ©vère que conteste Jean-Paul Delevoye, qui considère sans surprise que le Cese reste un lieu d’association des citoyens…. Â« d’autant plus fondamental en ces temps de discrĂ©dit des politiques ! Â»

Des « pratiques dĂ©plorables Â» – L’exposĂ© des motifs de la proposition de loi fustige Ă©galement la composition du conseil : comment parvenir Ă  une reprĂ©sentation globale et incontestable des composantes multiples et inĂ©galement organisĂ©es de la sociĂ©tĂ© civile ? Â», s’interroge le sĂ©nateur, qui doute de sa reprĂ©sentativitĂ© et  des progrès constatĂ©s en matière de paritĂ© hommes-femmes.
Il  regrette surtout  que la rĂ©forme de 2008 n’ait pas Ă©tĂ© l’occasion de revenir sur la prĂ©sence, au sein de la « troisième assemblĂ©e Â», de 40 personnalitĂ©s qualifiĂ©es nommĂ©es par le gouvernement, dont par le passĂ©, le choix « souvent contestable Â» aurait contribuĂ© Ă  dĂ©crĂ©dibiliser le Cese. Certaines des nominations effectuĂ©es en octobre 2010 ont, selon Jean-Louis Masson, dĂ©montrĂ© que le Cese continuait Ă  pâtir de ces « pratiques dĂ©plorables Â».

L’attaque en règle se poursuit sur le terrain des Ă©tudes menĂ©es par le Cese : « ces travaux continuent de rĂ©sulter majoritairement d’auto-saisines Â». Depuis la rĂ©vision constitutionnelle du 23 juillet 2008, on ne relève qu’un seul exemple de saisine parlementaire (par l’AssemblĂ©e nationale).
Jean-Paul Delevoye se plaĂ®t Ă  rĂ©torquer que les auto-saisines ont souvent portĂ© sur des sujets dont « le politique » s’est ensuite  emparĂ©. Comme le Grenelle de l’environnement.

Obsolescence – Peu entendu, peu consultĂ©, le Cese serait concurrencĂ©  par de multiples formes ou instances de consultation ou de concertation jugĂ©es plus efficaces, mieux adaptĂ©es au temps de la dĂ©cision politique, plus rĂ©actives ou plus mĂ©diatiques (organes consultatifs Ă  compĂ©tence sectorielle, Grenelle de l’environnement, Ă©tats gĂ©nĂ©raux ou assises tenus sur des sujets divers, grande confĂ©rence sociale, commissions d’experts). 

Ce Ă  quoi Jean-Paul Delevoye rĂ©pond que le conseil permet justement un recul par rapport Ă  une  politique «  Ă  court terme Â» et permet au contraire une vision au long terme, permettant d’associer vĂ©ritablement la sociĂ©tĂ© civile. En rĂ©alitĂ©, « il y a complĂ©mentaritĂ© entre les travaux du Cese et les nouvelles formes d’association des citoyens » au dĂ©bat politique.

Pour conclure, Jean-Paul Delevoye regrette la méthode qui consiste, par une proposition de loi, en un seul article, vise à supprimer une institution recherchant l’exemplarité, l’efficacité et la participation du citoyen.
In cauda venenum : citant Churchill, il ajoute : «Un homme politique considère la prochaine Ă©lection ! Un homme d’Etat considère la prochaine gĂ©nĂ©ration». 

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Chérel Paul

13/09/2013 12h16

Réponse : OUI; sans hésitere. Paul Chérel

laneyrie

16/09/2013 12h49

Comme le souligne Ă  maints reprises Paul Krugman, prix Nobel de l’Ă©conomie en 2008, dans son ouvrage « sortez-nous de cette crise… maintenant », il convient de se mĂ©fier « des camelots de la dette », prĂŞts Ă  tout, y compris Ă  sacrifier les espaces de dĂ©bat sur l’autel de l’austĂ©ritĂ©. Ce dĂ©putĂ© s’interroge-t-il sur le coĂ»t de sa proposition de loi et de la stĂ©rilitĂ© de sa contribution ? En tant que citoyens, nous sommes en attente d’une plus grande hauteur de vue de la reprĂ©sentation parlementaire… que le CESE nous apporte heureusement. Longue vie Ă  la sociĂ©tĂ© civile organisĂ©e, au CESE, aux CESER et aux CLD !

Mousquetaire75

10/10/2013 03h09

Je suis d’accord avec le maintien, donnons plus de pouvoirs mĂŞme au CESE et faisant en sorte que ses avis soient plus suivis, qu’il y ait plus de transversalitĂ© avec les 2 chambres.
Et pour info, JL Masson a Ă©tĂ© exclu de l’UMP il y a longtemps, il ne cherche que des coups d’Ă©clat, lui qui abuse de la loi pour financer un micro parti ne devrait pas parler d’Ă©conomies….

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