Référent « sûreté », délégué à la tranquillité, chef de projet « sécurité »… Si les bailleurs sociaux n’ont pas tous adopté le même nom pour définir cette fonction, tous en ont toutefois pris conscience ces dernières années : en tant qu’acteur de la tranquillité résidentielle et publique, et partenaire du maintien de l’ordre, ils se doivent de définir une stratégie pour faire face aux questions de sécurité.
« Chez certains bailleurs, la fonction est exercée un peu par tout le monde… et donc par personne ! D’autres choisissent un référent, assez haut dans la hiérarchie, qui exerce ce métier en plus de son activité principale. D’autres, enfin, ont mis en place un service dédié, à plein temps », détaille Brahim Terki, directeur délégué aux affaires juridiques et à la tranquillité publique chez AB Habitat. Au demeurant, c’est ainsi un véritable réseau de 150 référents qui s’est développé depuis quelques années.
Missions transversales
Des spécialistes qui s’acquittent de missions transversales. « Il s’agit de gérer aussi bien les problèmes de bruit, de non-respect du bail et du règlement intérieur, qui sont générateurs d’incidents entre locataires, que les délits plus importants, ainsi qu’assurer la sécurité du personnel et des prestataires, comme les ascensoristes et les chauffagistes, et être le point de contact pour tous les partenaires », résume Brahim Terki.
Pour mener à bien son action, au nom d’AB Habitat, gestionnaire de 12 000 logements dans le Val-d’Oise, à Argenteuil (106 800 hab.) et Bezons (27 900 hab.), le référent participe notamment aux réunions précédant les constructions et réhabilitations lourdes « afin d’accompagner la ville et les services de police concernés pour discuter de la sécurisation des chantiers ».
Il est également chargé d’assurer la sécurité des loges et des lieux où les gardiens d’immeubles stockent leur matériel, et d’intervenir en cas d’agression ou de trafics. « Chaque semaine, j’envoie un mail à la police pour lui signaler les quatre ou cinq résidences où nous rencontrons des difficultés prégnantes et nous montons ensemble des opérations pour rétablir la tranquillité, poursuit Brahim Terki. Les habitants m’ont identifié et n’hésitent pas à faire appel à moi en cas de problème. Mais je n’ai pas vocation à brûler les étapes : ils savent qu’ils doivent d’abord s’adresser aux gardiens, puis aux agences de proximité, et à moi, en dernier ressort. »
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Gazette des Communes, Club Prévention-Sécurité