Lecteurs assidus de « La Gazette », cela ne vous a pas échappé ! Nos journalistes enquêtent sur l’interventionnisme économique territorial. Une sorte de « colbertisme local » de plus en plus prégnant. Dans le numéro du 6 juin, nous nous interrogeons : pourquoi et comment les collectivités, de toutes tailles et de toutes catégories, s’affairent pour sauver les entreprises proches de la faillite. Dans « La Gazette » du 20 juin, c’est le soutien à l’agriculture locale que nous abordons. Et dans le numéro du 27 juin, vous découvrirez comment ces mêmes collectivités pensent désormais « marketing ».
Image d’Épinal
L’attractivité territoriale, la recherche d’une « visibilité », nationale ou internationale, n’a plus pour seuls objectifs le maintien du lien social et la promotion du tourisme. Il s’agit désormais pour les collectivités d’assurer une fonction économique. De l’assumer et de l’afficher. On est bien loin de l’image d’Epinal, un tantinet caricaturale, d’administrations lourdes, pleinement occupées à gérer des légions de fonctionnaires !
Intelligence économique
Toujours dans le numéro du 27 juin, le portrait de Simon Munsch est révélateur : le DGS de la nouvelle région Languedoc-Roussillon – Midi-Pyrénées est un « innovateur », au contact des entreprises, ouvert au monde économique. Autre signe, Alain Rousset, président de la région Nouvelle Aquitaine, prend les choses en main et entend pallier les manques du Commissariat général à l’égalité des territoires. Sa région se dote d’une cellule d’intelligence économique, dans un état d’esprit d’agilité, de mobilité et d’anticipation. « L’administration du futur ! » clame-t-il.
C’est une nouvelle étape que franchissent élus et agents : il ne s’agit plus de s’en tenir au service public local et au maintien du lien social. Désormais, au-delà de leur rôle, bien réel, d’amortisseur social, les collectivités territoriales pensent et agissent en acteurs économiques actifs, et non plus en « fonctions support ».
Cet article est en relation avec le dossier
Thèmes abordés