55 000 kilomètres carrés, soit un dixième du territoire de la France métropolitaine : c’est la superficie du bassin-versant de la Garonne. Le débit de la crue centennale est estimé à 9 000 mètres cubes par seconde, plus du triple de celui de la Seine à Paris, lors des inondations historiques de 1910. A l’aval de ce bassin-versant, Val de Garonne agglo (43 communes, 62 000 hab., Lot-et-Garonne), a pris en gestion 90 kilomètres de digues sur les 160 présents sur son territoire. Là, 4000 personnes sont exposées au risque de rupture et cinq communes sont entièrement inondables. « Juste pour respecter la réglementation, nous avons besoin de 25 millions d’euros d’investissement, constate Jacques Bilirit, président de l’agglo. Quand nous avons commencé les travaux dans le cadre du programme d’actions de protection contre les inondations , en 2018, nous avions un financement de 80 %, la moitié par l’Etat, l’autre par l’Europe. Le produit de la taxe de la gestion des milieux aquatiques et la prévention des inondations , qui s’élève à un million d’euros par an, nous permettait d’assumer les 20 % restants. »
Montants insuffisants pour prévenir les inondations
Mais l’Europe s’est complètement désengagée. « Et l’Etat, lui, nous a annoncé une baisse de ses subventions à 30 % qui sont, en outre, désormais conditionnées à une étude coût-bénéfice dans le cadre de la labellisation du Papi ...
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