Tout commence par de la méfiance. Difficile de persuader des équipes du bien-fondé de longs entretiens durant lesquels toutes leurs habitudes de travail sont décortiquées, ce qui constitue la pierre angulaire des cartographies des risques. Les services de l’urbanisme n’y font pas exception. « Au début, ils ont l’impression de perdre leur temps », affirment en chœur les personnes chargées de ces chantiers dans les collectivités.
Et n’y a-t-il pas un côté « donneur de leçons » dans cet exercice, surtout si aucune affaire n’a, jusqu’à présent, éclaboussé le service ? « Tous les agents travaillent généralement bien, confirme Jérôme Cladéra, chargé de la mission “inspection générale et déontologie” à la ville de Bordeaux . Mais ils appliquent parfois des règles par ce que l’on peut appeler “la force de l’habitude”. Or ces manières de faire ne sont pas toujours actualisées. »
Le soutien essentiel des élus
Afin de rassurer les équipes, les agents chargés des cartographies mettent en avant le besoin de vulgariser : non, la cartographie n’est pas un audit, le but n’est pas de sanctionner mais de comprendre les processus pour voir où peuvent se glisser les risques.
Le soutien des ...
[80% reste à lire]
Article réservé aux abonnés
Gazette des Communes
Thèmes abordés