La France compte 26 000 policiers municipaux et gardes champêtres, et 11 000 agents doivent être recrutés d’ici à 2026. Plus que jamais, la troisième force de sécurité nationale constitue un acteur incontournable de la sécurité du quotidien. Pour autant, les collectivités peinent à embaucher et à fidéliser. Afin de répondre à ce défi, France Urbaine, l’association des grandes villes, agglomérations et métropoles, a émis en mars une trentaine de propositions. En juillet, les députés Lionel Royer-Perreaut et Alexandre Vincendet ont listé dix préconisations à l’issue d’une enquête flash sur « les missions et l’attractivité de la police municipale ».
Statut, carrières et rémunérations
« L’enjeu actuel pour les collectivités est de réussir à recruter et à conserver durablement sur leur territoire des agents motivés et bien formés, évoluant dans un environnement de travail satisfaisant, mais aussi mieux rémunérés, avec des perspectives de carrière renouvelées », soulignent les auteurs.
Au cœur du sujet : le statut, les carrières et les rémunérations. « Très clairement, le métier souffre d’un manque d’attractivité et d’un développement de carrière trop limité. Il nous faut y remédier », expliquait, lors du lancement du groupe de travail de France Urbaine, Nathalie Koenders, première adjointe au maire de Dijon. Pour lever les freins à l’embauche, France Urbaine conseille de réviser la structure des grilles et grades au sein de la filière, et d’étendre aux policiers municipaux le régime indemnitaire, le Rifseep, dont bénéficient les policiers nationaux « afin que les collectivités puissent disposer de réels leviers pour mieux rémunérer leurs agents ». Les députés vont dans le même sens et réclament plus largement une « réflexion […] sur l’opportunité de faire évoluer le statut de policier municipal en créant un statut spécifique ».
Formations réorganisées
Dans le même temps, il apparaît nécessaire de
[70% reste à lire]
Article réservé aux abonnés
Gazette des Communes