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Innovation

Design et innovation publique : « il faut impliquer les agents sur le temps long »

Publié le 06/09/2022 • Par Laura Fernandez Rodriguez • dans : France, Toute l'actu RH

Innovation territoriale-coopération
Gaj Rudolf
Dans une thèse soutenue le 29 mai dernier à l’Université de Nîmes, la chercheuse et designer Alice Martin a travaillé sur le design en collectivité, « la collaborartion au cœur de la fabrique des politiques publiques à la région Occitanie ». Celle qui a travaillé à la fois comme designer et doctorante au Lab de la région revient pour la Gazette sur les principaux enseignements de son travail.

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Pouvez-vous resituer le contexte dans lequel le design est arrivé dans les collectivités locales ?

En France, cela fait une quinzaine d’années, en particulier via les actions de la 27e Région, que le design est arrivé dans les administrations publiques : il s’est accompagné de la mise en place de labs en interne et de travaux menés avec les designers, ce qui a d’ailleurs commencé dans les collectivités.

Côté État, on peut également citer la création du SGMAP, aujourd’hui la DITP, qui mène un travail d’acculturation au design. Et l’on a par ailleurs assisté à la création de labs dans les préfectures de région.

Il y a deux ans, le réseau dessein public, dont je fais partie, a été créé pour mettre en lien les designers de collectivités et favoriser le partage d’expériences.

La Région Occitanie a été financeur, employeur et terrain d’enquête de votre thèse et vous avez été intégrée au sein du Lab’ de cette collectivité : racontez nous votre cadre de réflexion initial et votre terrain…

La région Occitanie a proposé un contrat CIFRE pour recruter un designer qui pourrait dans le même temps apporter des retours plus scientifiques et théoriques sur le design. En 2018, il y avait déjà des retours d’expérience sur le design en collectivités, mais relativement peu de données scientifiques ou d’état des lieux plus précis sur les apports concrets de cette discipline.

Grâce à mon terrain, j’ai resserré le sujet en me focalisant sur la question de la collaboration, la démarche d’implication des usagers et des agents. J’ai cherché à comprendre comment la collaboration peut être mise en place, les outils utilisés et les étapes pour que cela fonctionne, et les résultats, y compris auprès des agents ayant été impliqués.

Au total, vous avez étudié 6 projets de coconception de politiques publiques régionales, avec des temporalités différentes.

En effet, j’ai travaillé sur le lycée de demain, et l’orientation, qui avaient déjà démarré quand je suis arrivée, trois projets que j’ai suivis de bout en bout : sur l’agriculture durable, sur la rénovation énergétique des logements, et sur l’archéologie, qui n’a pas pu aller à son terme en raison du Covid et de problématiques de confinement et de financements.

Et un dernier projet où je voulais avoir un regard plus extérieur que la double casquette de designer et chercheuse que j’avais dans les autres projets : un projet de 3 mois, mené en partenariat avec des élèves du master dans lequel j’ai été formée, où j’ai réalisé une série de doubles entretiens avec les agents : avant qu’ils y participent, et après, pour voir si leur vision avait changé, ce qu’ils avaient appris.

Quelles ont été vos conclusions ? Y a-t-il eu des constats qui vous ont surpris ?

Certains aspects qui existaient déjà dans la littérature se sont confirmés : comme le fait que les agents sont un peu mitigés : d’un côté, ils sont ravis de pouvoir travailler avec les usagers, de collaborer, et en même temps, c’est difficile pour eux de le remettre en place ensuite dans leur quotidien, même si cela varie en fonction des postes des agents bien sûr, et des marges de manœuvre dont ils disposent pour faire évoluer leur travail.

Ce à quoi je ne m’attendais pas du tout en revanche, c’est que dans certains cas, nous avions constitué des équipes élargies avec d’autres professionnels, des partenaires de la région, des acteurs concernés par le sujet traité, et que même après la fin de l’accompagnement du Lab, plusieurs de ces équipes ont décidé de poursuivre le travail de cette manière. C’est le cas pour la rénovation énergétique ou l’agriculture durable : les acteurs ont gardé des temps collaboratifs, y compris pour la mise en œuvre, alors que cela n’avait été ni prévu ni imposé, mais vraiment le fait d’une action autonome des agents, et c’était très bien comme ça.

Et finalement, pour les agents, qu’avez-vous constaté sur leur posture, leurs pratiques ?

Il y a un premier élément qui ressort qui est celui de l’inspiration, basé sur l’intérêt pour ce qui a été fait. Ils veulent continuer à impliquer des usagers, à s’inspirer des méthodes et outils mis en place, y compris pour animer un temps collectif en interne par exemple. Mais pour certains, il y a aussi des frustrations ou des difficultés, car ce n’est pas forcément évident de changer, de faire autrement.

L’un des objectifs du Lab était que vos résultats de recherche les aident à orienter leurs missions, voire à faire évoluer leur positionnement. Quid de cet aspect ?

Au tout début du Lab, il y avait une volonté très forte de développer largement des outils et des méthodes de design en touchant un maximum de personnes, par exemple via des ateliers de sensibilisation auprès des agents. Or, ma recherche a aussi montré que tant que les agents n’étaient pas vraiment impliqués dans un projet et accompagnés sur le temps long, soit via une dimension plus qualitative, il était difficile d’observer des changements concrets dans leurs pratiques ensuite. Cela donne des pistes pour envisager de se focaliser davantage sur des actions plus spécifiques.

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