« L’habitat inclusif permet à des personnes vulnérables, ou qui anticipent de l’être, d’accéder à un logement ordinaire, tout en bénéficiant de services rassemblés en un même lieu, afin de rompre un possible isolement. Le terme de colocation est la meilleure image que l’on peut avoir de ce mode de vie », observe Denis Piveteau, conseiller d’Etat, auteur, avec Jacques Wolfrom, d’un rapport sur ces logements destinés à des personnes âgées mais aussi en situation de handicap, publié en juin 2020. Il constate, aujourd’hui, « une prise de conscience importante, notamment de la part des collectivités, de la nécessité de ces projets ».
La loi « Elan » du 23 novembre 2018 et la création de l’aide à la vie partagée, puis la loi « 3DS » du 21 février 2022, qui confie aux départements la coordination des projets d’habitat inclusif et l’inscrit dans les plans locaux d’habitat intercommunaux, ont permis de lui donner un cadre réglementaire et financier. Son montage n’en demeure pas moins complexe. « Les projets mettent près de quatre ans à se monter », indique Estelle Camus, chargée d’étude « autonomie » à l’Observatoire national de l’action sociale.
Loin de la construction de grande ...
[80% reste à lire]
Article réservé aux abonnés
Club Santé Social
Thèmes abordés