Dans le passé, l’agriculture a marqué le paysage des villes. Puis elle a disparu. Pourquoi ?
Dans la première moitié du XIXe siècle, il y avait, autour de Paris, une ceinture verte et une marqueterie dans le paysage urbain qui donnaient une place très importante à des potagers individuels et à des maraîchers extrêmement prolifiques. Trois processus expliquent leur disparition. L’industrialisation, qui a fait des villes des lieux de production industrielle importants. L’urbanisation, qui a vu les terres maraîchères comme des réserves foncières. Et une modernisation de l’agriculture, avec des productions concurrentes de ces maraîchers ailleurs en France et dans le monde.
La crise du Covid-19 rappelle-t-elle l’importance d’enjeux comme celui de l’autosuffisance alimentaire ?
Souvent, les périodes de crise viennent rappeler la « rupture métabolique » entre villes et campagnes et l’importance d’avoir une autonomie alimentaire. Un rapport de l’association Utopies de 2017 montre qu’en moyenne, en France, les aires urbaines ont seulement 2 % d’autonomie alimentaire. Ce qui est extrêmement faible. Pourtant, grâce à certaines expérimentations, on sait dans quelle direction aller pour augmenter cette autonomie. Par exemple, à Détroit, une ferme urbaine compte une petite dizaine de parcelles en agriculture biologique, permettant de distribuer gratuitement 2 000 repas par jour.
Quel rôle pourrait alors être confié à l’agriculture urbaine ?
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Gazette des Communes, Club Techni.Cités