Tous les signaux sont au rouge. La production neuve de logements chute depuis 2019, ainsi que la délivrance de permis de construire – même si des signaux de reprise ont émergé au deuxième trimestre 2021. Les prix atteignent des sommets, tandis que les professionnels dénoncent la hausse du foncier et la flambée des coûts de construction. La crise sanitaire a amplifié la prise de conscience d’un parc de logements de plus en plus inadaptés à l’évolution des besoins des habitants et de l’environnement, et donné un coup d’accélérateur au télétravail.
Qualité en baisse
« Le système atteint ses limites. Le bouclage des projets immobiliers se fait dans un modèle économique qui doit concilier plusieurs contraintes : un foncier cher, des élus qui ne vont pas au bout des possibilités de constructibilité de leur plan local d’urbanisme, la nécessité de rester dans des prix abordables », a reconnu la ministre du Logement, Emmanuelle Wargon, le 8 septembre, lors de la présentation du rapport de Laurent Girometti (directeur général d’Epamarne) et de François Leclercq (architecte urbaniste) relatif au référentiel du logement de qualité.
Deux rapports récents ont tenté de mesurer l’évolution de la qualité du logement. L’association Qualitel a ainsi publié, le 1er juin, un « état des lieux du logement des Français ». S’il démontre certains points d’amélioration, comme la généralisation des espaces extérieurs, il pointe également des dégradations. Depuis 1945, la hauteur sous plafond a chuté de 2,67 mètres à 2,4 0 mètres environ, la surface moyenne des appartements a baissé – un deux-pièces est passé de 48 mètres carrés à 45 mètres carrés, les appartements sont de moins en moins traversants – 50 % des appartements de plus de dix ans sont traversants, contre 32 % des plus récents.
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Gazette des Communes
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Penser le logement autrement
Sommaire du dossier
- La vision de l’habitat de demain se décline aujourd’hui
- « Les tiny houses ont besoin de sortir du flou juridique »
- Penser le logement autrement
- Habiter autrement : l’âge de raison de l’habitat participatif
- En plein essor, tiny houses et yourtes doivent encore convaincre les élus
- Des « tiny houses », mini-maisons sur roues, servent d’hébergement d’urgence à des mères isolées
- Habitat alternatif : « la tiny house pose surtout problème en zone agricole »
- L’habitat partagé, une solution au mal-logement et à l’isolement des familles monoparentales
- « L’habitat partagé peut se développer dans des tissus urbains traditionnels »
- L’habitat participatif en voie d’institutionnalisation
- Accompagné, partagé, inséré, l’habitat au centre de la prévention de la perte d’autonomie
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