« Tout le monde est dans l’expectative : est-ce que la crise sanitaire va entraîner une hausse du surendettement des ménages ? », questionne Hélène-Sophie Mesnage, déléguée générale adjointe de l’Union nationale des centres communaux d’action sociale (Unccas). Pour l’instant, ce n’est pas encore le cas. Selon Mark Béguery, directeur des particuliers à la Banque de France, l’année dernière a vu une baisse de 16 % des dépôts de dossiers de surendettement : ils sont passés de 140 000 en 2019 à 108 000 en 2020. Cependant, personne n’a oublié la crise financière de 2008, qui s’est traduite par une progression du surendettement de 23 % trois ans plus tard. « La prévention du surendettement est arrivée dans le paysage petit à petit », se souvient Hélène-Sophie Mesnage.
Les points conseil budget, des structures dédiées
La pierre angulaire a été posée en 2011 par le Manifeste pour l’inclusion bancaire, signé par l’Unccas, le Secours catholique et la Croix-rouge française. En 2014, la Banque de France lançait l’Observatoire de l’inclusion bancaire. Deux ans plus tard, elle a été désignée comme opérateur de la Stratégie nationale d’éducation économique, budgétaire et financière. Enfin, la Stratégie nationale de prévention et de lutte contre la pauvreté de 2018 est venue proposer la labellisation des structures et des activités dédiées à l’inclusion financière : les points conseil budget (PCB).
Néanmoins, les collectivités, essentiellement les CCAS, mais aussi les départements, n’ont pas attendu ces évolutions réglementaires pour inclure les ...
[80% reste à lire]
Article réservé aux abonnés
Gazette des Communes, Club Santé Social
Thèmes abordés