« Ce n’est pas parce qu’une technologie est bonne qu’elle est choisie, mais parce qu’elle est choisie qu’on la considère comme bonne. » Déléguée générale de l’association France Hydrogène (ex-Afhypac), Christelle Werquin s’amuse d’une maxime plutôt favorable aux professionnels qu’elle représente, mais qui les a longtemps desservis. Même chez les pionniers de la transition énergétique, l’hydrogène a été vue, pendant des années, comme une technologie vieillotte. Peu performante. Coûteuse. Donc inutile, malgré sa capacité à stocker l’électricité renouvelable à production variable, et à verdir l’industrie et la mobilité aujourd’hui accros aux fossiles.
En début de quinquennat encore, Bercy a réfréné autant que possible l’enthousiasme de l’ex-ministre de la Transition écologique et solidaire, Nicolas Hulot, qui a dû peser de son poids pour lancer un plan de 100 millions d’euros. Un pied glissé dans une porte désormais grande ouverte. En septembre, la France a débloqué 7,2 milliards d’euros d’argent public en un claquement de doigts – dont 2 milliards dans le cadre du plan de relance. Une somme à dépenser dans les dix prochaines années.
Répondre à un besoin réel
Les collectivités ont entendu le message. Nombreuses sont celles qui ont un projet dans les cartons. Mais attention : « L’hydrogène ne sera jamais l’alpha et l’oméga », souligne Bernard Gilabert, conseiller régional (PS) d’Occitanie, chargé de l’hydrogène, qui, contrairement aux apparences, fait partie des enthousiastes. Début avril, l’Occitanie et trois autres régions se sont ...
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