Les lois et les bonnes intentions ne suffisent pas pour passer d’une économie linéaire à une circularité, qui ferait des déchets des ressources. « Il faut industrialiser l’économie circulaire pour que les entreprises de travaux restructurent leurs méthodes », observe Rym Mtibaa, coordinatrice de la plateforme Démoclès, chez Ecosystem (écoorganisme de la filière D3E, déchets d’équipements électriques et électroniques). C’est ce que vise la plateforme collaborative dédiée à la démolition durable, en lançant des appels à projets nationaux sur la déconstruction circulaire dans le bâtiment. Les deux premières sessions ont eu lieu en mars et en septembre, avec l’Ademe (Agence de la transition écologique). Elles ont pour objectif le recyclage, mais aussi le réemploi.
La réutilisation du mobilier et des matériaux doit primer sur le recyclage, dans la hiérarchisation de la prévention des déchets. Mais la théorie ne rejoint que très peu la pratique. « Seuls 5 % des diagnostics réglementaires sont réalisés », estime Florence Godefroy, animatrice « déchets du bâtiment » à l’Ademe. Or la loi du 10 février 2020 relative à la lutte contre le gaspillage et à l’économie circulaire renforce les dispositions vis-à-vis des déchets du bâtiment. Le diagnostic avant démolition, rebaptisé « diagnostic produits-matériaux-déchets », va être étendu aux opérations de réhabilitation. Jusqu’ici, il ne concernait que les surfaces de plus de 1 000 mètres carrés. « Le décret, en discussion, pourrait abaisser ...
[80% reste à lire]
Article réservé aux abonnés
Gazette des Communes
Thèmes abordés