Les instances de l’Association nationale des élus de montagne (Anem) viennent d’être renouvelées mi-octobre, durant le congrès de l’association organisé à Corte, en Corse. Vous en êtes désormais la présidente pour les deux années à venir. Quel parcours vous a conduite là ?
Je suis députée de la deuxième circonscription des Hautes-Pyrénées, une circonscription sur laquelle j’ai des zones de montagne, de la ruralité, de l’agriculture sous toutes ses formes, de l’élevage pastoral, de l’industrie aéronautique et, par exemple, la ville cultuelle de Lourdes. Avant d’être députée, j’ai été conseillère départementale. Mais avant cela, je suis assistante sociale de formation, avec un parcours de cadre dans la fonction publique territoriale. Au cours de ma carrière, j’ai fait un peu de tout : du social avec les questions de dépendance, d’autonomie – j’ai été directrice d’Ehpad pendant dix ans –, du développement local, des finances, du numérique…
Pourquoi avoir rejoint l’Anem, que vous présidez aujourd’hui ?
Je m’en suis rapprochée très vite après être devenue députée, car je me suis rendue compte que les sujets que portaient l’Anem au niveau national sont des sujets sur lesquels j’étais interpellée au niveau local. De fil en aiguille, j’en suis devenue la secrétaire générale. Notre association est transpartisane ; quand la présidence est à droite, le secrétariat général est à gauche, et vice et versa. L’arrivée de la formation politique La République en marche nous a obligés à intégrer cette dimension dans notre organisation et nous avons créé un poste de vice-président. Je suis la dernière pour qui l’ancien système fonctionne : les suivants devront être deux ans vice-président, puis secrétaire général, puis président. L’une de nos forces est notre unité politique : on a coutume de dire que quand on rentre à l’Anem, on a un seul parti, celui de la montagne. Nous sommes aussi une association transversale au niveau des collectivités territoriales puisque nous comptons 4 000 communes adhérentes, mais aussi une quarantaine de départements et sept régions.
Quels sujets porterez-vous au cours de votre mandat ?
Je souhaite réunir les anciens présidents afin de faire le point avec eux, pour être dans la continuité de l’état d’esprit qu’ils ont porté. J’aimerais qu’on se retrouve autour de quelques sujets essentiels, pour le maintien de la vie et de l’économie montagnarde.
Par exemple, le numérique, avec le développement des réseaux, le raccordement… Bien sûr, le numérique rend un territoire plus attractif en terme d’activité économique, mais il est également un outil important pour maintenir le lien social et familial. La question de l’accès aux services publics et, en particulier, à la santé me semble aussi centrale, en particulier face à
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