Sèchement battu le 28 juin dans son fief de la capitale des Gaules, Gérard Collomb (PS) le confiait mezzo voce avant le scrutin. « J’ai créé une ville qui s’oppose à moi », lâchait-il, fataliste, selon « Lyon capitale ».
Le boom économique de la deuxième agglomération de France attire à elle les classes créatives de l’événementiel ou des jeux vidéos. Dans les copropriétés, les nouveaux venus réclament des jardins partagés, des parkings à vélos et des bacs à compost. Lors du second tour des municipales, ils ont damé le pion à la vieille bourgeoisie locale dont les rejetons peinent à se loger dans une cité où le mètre carré à la vente flirte parfois dangereusement avec la barre des 6 000 euros.
Tout un symbole dans la ville d’Edouard Herriot, jusqu’ici assise sur les réseaux francs-maçons et catholiques, c’est un néo-Lyonnais, totalement inconnu des élites locales, Grégory Doucet (EELV), qui rafle la mise. Agé de 46 ans, le futur premier magistrat, que ses colistiers appellent « Greg », n’appartient pas au cercle des professionnels de la profession politique. Il a fait carrière à l’international dans le top management des ONG.
Haro sur les « grands projets inutiles »
Un profil proche de la grande gagnante des municipales à Strasbourg, Jeanne Barseghian (EELV). La future maire est arrivée dans la capitale alsacienne à la fin de ses études. Spécialisée en droit de l’environnement, la native de Suresnes (Hauts-de-Seine) donne un coup de jeune à Strasbourg, succédant, à la veille de ses 40 ans, au septuagénaire Roland Ries (PS).
Simple conseillère municipale, elle n’a, comme Grégory Doucet, jamais pris part à un exécutif local. Elle n’entend pas être
[80% reste à lire]
Article réservé aux abonnés
Gazette des Communes
Cet article est en relation avec les dossiers
- Comment gérer son début de mandat : l'exemple des municipales de 2020
- Elections : toutes les règles à suivre
Thèmes abordés