RĂ©ponse du ministère de l’Ă©conomie et des finances : La rĂ©forme opĂ©rĂ©e par la loi n° 2018-1021 du 23 novembre 2018 portant Ă©volution du logement, de l’amĂ©nagement et du numĂ©rique (dite loi « Elan ») ainsi que par le dĂ©cret n° 2018-1123 du 10 dĂ©cembre 2018 relatif Ă l’extension du rĂ©gime de dĂ©claration prĂ©alable aux projets d’installation d’antennes-relais, s’inscrit dans le cadre d’un objectif de rĂ©duction des dĂ©lais d’instruction des demandes de dĂ©ploiement d’antennes afin de permettre l’accĂ©lĂ©ration du passage Ă la 4G sur l’ensemble du territoire.
Toutefois, si la loi Elan a allĂ©gĂ© les formalitĂ©s administratives relatives au dĂ©ploiement des antennes mobiles, le Gouvernement a veillĂ© Ă ce que cela ne soit pas fait au dĂ©triment de la concertation locale. En effet, cette rĂ©forme du droit de l’urbanisme relatif Ă l’installation d’antennes mobiles ne revient pas sur le principe de concertation prĂ©alable, tel qu’envisagĂ© par la loi n° 2015-136 du 9 fĂ©vrier 2015, dite loi « Abeille ».
L’article R. 423-23 du code de l’urbanisme prĂ©voit que les demandes dĂ©posĂ©es au titre du rĂ©gime de la dĂ©claration prĂ©alable font l’objet d’un dĂ©lai d’instruction d’un mois. Ainsi, bien que le dĂ©lai d’instruction soit Ă©courtĂ©, il permettra toujours aux gestionnaires des autorisations d’urbanisme locaux de consulter les parties intĂ©ressĂ©es, notamment les associations de protection des consommateurs au sujet des risques sanitaires liĂ©s Ă l’exposition aux champs Ă©lectromagnĂ©tiques Ă©mis par l’antenne.
En outre, l’article L. 34-9-1 du code des postes et des communications Ă©lectroniques prĂ©voit la possibilitĂ© pour le prĂ©fet de dĂ©partement de rĂ©unir une instance de concertation lorsqu’il estime une mĂ©diation nĂ©cessaire concernant le projet d’installation. Cette instance de concertation peut Ă©galement ĂŞtre rĂ©unie Ă l’initiative du maire ou du prĂ©sident de l’EPCI. Elle permettra de rĂ©unir des personnes disposant d’une expertise technique sur ce sujet, notamment des reprĂ©sentants de l’agence rĂ©gionale de santĂ©, des associations agréées par le code de la santĂ© publique ou encore des reprĂ©sentants de l’agence nationale des frĂ©quences.
Enfin, l’article R. 20-29 du CPCE reconnait au maire ou au prĂ©sident de l’EPCI la possibilitĂ© de demander une simulation de l’exposition aux champs Ă©lectromagnĂ©tiques gĂ©nĂ©rĂ©e par l’installation demandĂ©e. Une telle simulation doit intervenir dans un dĂ©lai maximum de 8 jours Ă la suite de la transmission du dossier d’information par l’opĂ©rateur et devra faire l’objet d’une mise Ă disposition des habitants de la commune concernĂ©e par le projet.
La direction gĂ©nĂ©rale des entreprises (DGE) organise tous les mois des rĂ©unions de suivi des dĂ©ploiements des rĂ©seaux mobiles associant les opĂ©rateurs et les reprĂ©sentants des associations de collectivitĂ©s, dont l’association des maires de France. Les participants sont invitĂ©s Ă signaler dans ce cadre toute difficultĂ© relative Ă la mise en Ĺ“uvre des processus de concertation prĂ©sentĂ©s ci-dessus.
Références
Question Ă©crite de RĂ©gis Juanico, n°19853, JO de l'AssemblĂ©e nationale du 4 fĂ©vrier.Â
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