«C’est la cerise sur le gâteau, soupire Philippe Godart, chef du centre expertise voirie à Bordeaux métropole [28 communes, 783 100 hab.]. On a vraiment l’impression que, tous les deux-trois ans, une nouvelle contrainte sanitaire s’ajoute à celles qui incombent aux maîtres d’ouvrage routier. » Dernière en date : la silice cristalline, qui « représente des risques élevés pour la santé des travailleurs », selon un rapport de l’Agence nationale de sécurité sanitaire de l’alimentation, de l’environnement et du travail (Anses), publié le 22 mai.
Poussière
Les travaux qui exposent à ces particules ont été inscrits comme cancérogènes par la directive européenne 2017/2398 du 12 décembre 2017. Et l’Anses de s’inquiéter : « 23 000 à 30 000 travailleurs seraient soumis à des niveaux excédant la valeur limite d’exposition professionnelle de 0,1 mg/m3 actuellement en vigueur en France. Plus des deux tiers travaillent dans le BTP. » « Nous voyons encore trop souvent des ouvriers scier un enrobé sans abattre les poussières, observe Nies Boussiouf, chargé de mission matériaux alternatifs et recyclage au sein du Cerema (Centre d’études et d’expertise sur les risques, l’environnement, la mobilité et l’aménagement). Pourtant, travailler à l’humide est une mesure simple et efficace pour prévenir le risque poussière, qu’il s’agisse de silice, d’amiante ou d’hydrocarbures aromatiques polycyclique (HAP). »
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