Depuis le 1er janvier 2017, un « droit Ă la dĂ©connexion » est effectif pour les employeurs privĂ©s qui ont l’obligation de rĂ©guler, notamment, l’usage des mails par leurs salariĂ©s. Dans la fonction publique, « ce droit n’en est toujours pas un, dans la mesure oĂą la lĂ©gislation n’est absolument pas contraignante pour l’employeur et ne fait que quelques prĂ©conisations très peu dĂ©taillĂ©es », assure Emmanuelle Polez, reprĂ©sentante de la CGT services publics. Cependant, pour renforcer la lĂ©gislation actuelle, un amendement a Ă©tĂ© adoptĂ© le 1er mai par les dĂ©putĂ©s dans le cadre du projet de rĂ©forme de la fonction publique. Mais il n’établit pas un droit Ă la dĂ©connexion, tout juste en Ă©voque-t-il les enjeux.
Risque de surproductivité
L’usage d’un ordinateur portable, couplĂ© Ă un accès aux mails sur un smartphone, brouille la frontière entre vies professionnelle et personnelle et accentue donc les risques psychosociaux. D’autant plus avec le dĂ©ploiement du tĂ©lĂ©travail, autorisĂ© dans la fonction publique depuis 2016. La mĂ©tropole de Brest (8 communes, 3 300 agents, 208 900 hab.) a Ă©tĂ© pionnière sur le sujet, dès 2012. « A l’époque, la première crainte des encadrants Ă©tait la baisse de la productivitĂ© du salariĂ©, explique Nicole QuĂ©rĂ©, responsable « formation et dynamiques internes » Ă Brest mĂ©tropole. Or, depuis, toutes les Ă©tudes l’ont montré : le risque est plutĂ´t celui de la surproductivitĂ©, avec des agents tentĂ©s de se remettre au travail le soir ou le dimanche après-midi. »
Les agents ...
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