Jeudi 14 avril 2011, le prĂ©fet de la Gironde, Dominique Schmitt, a installĂ© les 53 membres de la CDCI avant de lui dĂ©tailler les fusions et les rapprochements entre EPCI et syndicats sur lesquels ses services travaillent depuis le dĂ©but de l’hiver 2010.
« Ces hypothèses de travail font passer de 45 Ă 21 le nombre des EPCI, crĂ©ent une mĂ©tropole, et rĂ©duisent de 289 Ă 57 le nombre de syndicats intercommunaux, notamment en proposant la dissolution des syndicats intermĂ©diaires d’Ă©lectrification au profit du seul syndicat dĂ©partemental », rĂ©sume le prĂ©fet de la Gironde, entourĂ© du nouveau rapporteur, le dĂ©putĂ©-maire (PS) Philippe Plisson, et de ses deux nouveaux assesseurs : Danielle Secco, maire de Saint Morillon et prĂ©sidente d’un petit syndicat d’assainissement non collectif, et le sĂ©nateur-maire (UMP) de Rozan GĂ©rard CĂ©sar, Ă©galement prĂ©sident d’un des 4 syndicats intercommunaux d’Ă©lectricitĂ© du Libournais.
Et ce dernier ne peut s’empĂŞcher de glisser au sujet de la fusion des 17 syndicats primaires : « Nous ne nous laisserons pas manger. Les comptes sont sains, et nous avons gardĂ© la maĂ®trise d’ouvrage. Un vote aux 2/3 des membres de la CDCI n’est pas exclu, puisque le rapporteur a Ă©tĂ© Ă©lu Ă l’unanimitĂ©… »
Le prĂ©fet, ex-DGS, sait bien qu’une telle rĂ©duction des syndicats mixtes sera très compliquĂ©e Ă obtenir. C’est pourquoi il s’est empressĂ© d’indiquer que cela pourra se faire « progressivement et sans devoir se sĂ©parer des personnels [puisque] la majeure partie de ceux-ci sont en âge de partir Ă la retraite dans les 5 ans ».
Sur les rapprochements et fusions envisagées entre communes ou intercommunalités, 3 cas de figure se présentent :
- les propositions du prĂ©fet rĂ©pondent Ă une demande des communes, comme dans l’arrondissement de Lesparre-MĂ©doc oĂą l’organisation en EPCI reste inchangĂ©e ;
- elles rĂ©pondent Ă un dĂ©sir des communes, mais le pĂ©rimètre proposĂ© ne leur convient pas, comme pour les communautĂ©s d’agglomĂ©ration de Libourne et du bassin d’Arcachon.
- les propositions du prĂ©fet se heurtent pour l’heure Ă un refus net des communes concernĂ©es ; c’est le cas pour la majoritĂ© des communes membres de la mĂ©tropole bordelaise imaginĂ©e par les services de l’Etat.
Ainsi, le dĂ©putĂ©-maire de MĂ©rignac, Alain Anziani (PS) dĂ©clare : « A ma connaissance, ni Vincent Feltesse (prĂ©sident PS de la CU de Bordeaux), ni Alain JuppĂ© (maire UMP de Bordeaux) ne sont partisans de cette idĂ©e de mĂ©tropole bordelaise. Et puis, si c’est pour faire exploser la fiscalitĂ©, je ne vois vraiment pas l’intĂ©rĂŞt ».
Les 7 communes qui pourraient ĂŞtre intĂ©grĂ©es Ă la CU de Bordeaux en vue d’une transformation en mĂ©tropole ne sont pas plus favorables Ă ce projet.
Projections financières
C’est pourquoi le 14 avril le prĂ©fet s’est empressĂ© de prĂ©ciser la mĂ©thode, qui « sera rigoureusement la mĂŞme avec mon successeur : Ă partir de maintenant, les membres de la CDCI vont prĂ©senter ce projet aux collectivitĂ©s concernĂ©es et faire remonter d’Ă©ventuelles inexactitudes. De mai Ă juillet, tout le monde va travailler de façon intense, y compris les services, pour fournir les projections financières nĂ©cessaires. Le SDCI dĂ©finitif sera adoptĂ© avant le 31 dĂ©cembre 2011. Sa mise en place pourra se faire par Ă©tapes », jusqu’en 2013, comme prĂ©vu par la rĂ©forme.
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