Un vent nouveau souffle sur le management territorial. L’Association des directeurs généraux des communautés de France a décidé de consacrer la douzième édition de ses Universités d’été aux perspectives d’avenir de la réforme territoriale.
Dix ans après le rapport du Comité pour la réforme des collectivités locales présidé par l’ancien Premier ministre, Édouard Balladur, l’heure est à la remise en question.
Le rendez-vous est fixé les 3, 4 et 5 juillet au Centre International de Deauville. Pour l’occasion, l’ADGCF présentera une enquête inédite intitulée « Quel monde territorial demain ? », à laquelle huit experts sont invités à réagir.
Cette analyse réinterroge les fondements et principes qui ont servi à orienter les missions de l’action publique territoriale jusqu’à aujourd’hui. L’objectif final : établir ce qui doit être préservé ou, au contraire, totalement redéfini.
Une volonté de changement
Le constat est sans appel : le processus de réforme territoriale a « perdu de son sens », selon l’ADGCF. En cause, des « conceptions discordantes » sur le découpage géographique et administratif optimal du pays. Concrètement, la création de nouveaux territoires administratifs, le partage ou transfert de compétences ou encore la notion de collaboration territoriale sont autant d’enjeux que l’association souhaite remettre sur la table des discussions.
Les débats organisés lors de ces Universités d’été s’articulent autour de cinq grands thèmes d’actualité dont la transition énergétique, l’essoufflement démocratique ou encore la complexité managériale.
Jacqueline Gourault, ministre de la Cohésion des territoires et des relations avec les collectivités territoriales, est chargée de conclure l’événement. Un dialogue nécessaire entre les différents acteurs de l’action publique, selon l’association, pour que les résultats des municipales de 2020 « soient au niveau des défis qui attendent les administrations locales ».