Sépultures en pierre, allées et espaces intertombes gravillonnés, sablés ou couverts de bitume : dans la plupart des 40 000 cimetières français, le minéral domine encore largement. « Toutefois, on note un souhait à les voir évoluer vers une présence plus forte du végétal », observe Sandrine Larramendy, paysagiste chargée d’études pour l’association Plante & cité qui a réalisé l’enquête « paysages et entretien des cimetières », publiée en octobre 2017. Plus de 230 collectivités y ont participé.
Plusieurs facteurs incitent les collectivités à développer l’intérêt paysager de leurs cimetières. « Avec le zéro pesticides dans les espaces publics, les lignes bougent, poursuit Sandrine Larramendy. Certes, cette interdiction ne s’applique pas encore aux cimetières, sauf à ceux qui sont des lieux avérés de promenade. Mais beaucoup de collectivités ont anticipé cette interdiction, la moitié de celles qui ont répondu à notre enquête, par exemple ». Se passer de produits chimiques oblige à réaliser des aménagements pour diminuer la contrainte du désherbage : enherbement des allées ou des surfaces minérales, plantations d’arbres, d’arbustes, de vivaces, acceptation de la flore spontanée… La ville d’Angers (151 500 hab.) dispose de trois cimetières dont celui de l’Est, inauguré en 1848, qui compte 18 500 tombes et s’étend sur 14 hectares. « Ce cimetière était très minéral, avec ces sépultures en pierres, ces allées bitumées ou ensablées, expose Yolande Pignon, responsable des questions et de l’expertise ...
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