A peine 65 en 2016, et plus de 900 fin octobre. Le nombre de jeunes se déclarant mineurs venus taper à la porte du conseil départemental (CD) des Hautes-Alpes a littéralement explosé depuis le début de l’année. Et le cas est loin d’être unique. Tous les départements sont touchés par l’augmentation du nombre de mineurs non accompagnés (MNA, auparavant dénommés mineurs isolés étrangers).
Les arrivées, qui se concentraient sur certains points (Ile-de-France, Nord et frontière italienne) sont désormais réparties sur tout le territoire. « Dans mon département, ils arrivent avec des fiches plastifiées sur lesquelles sont inscrits les numéros de téléphone des travailleurs sociaux », raconte Dominique Bussereau, président (LR) de Charente-Maritime et président de l’Association des départements de France (ADF).
Des « filières » bien organisées
De plus en plus de départements utilisent le terme de « filière » pour expliquer les arrivées massives. Car les jeunes qui frappent à la porte d’un CD sont très majoritairement originaires d’un même pays, voire d’un même village. Certains départements n’ont ainsi presque que des Afghans à évaluer, quand ce sont des Guinéens ou des Maliens chez les voisins. « Ils viennent presque tous du même pays. On peut même parfois remonter jusqu’à un village précis dont la majorité des jeunes garçons sont donc partis », détaille Catherine Millon, directrice de l’action sociale en territoire au CD des Hautes-Alpes. Preuve pour l’ADF que les réseaux se sont organisés.
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