Il aurait pu suivre un parcours discret dans les couloirs feutrés des ministères. Mais le hasard en a décidé autrement. Stéphane Le Ho a 25 ans et milite dans les jeunesses rocardiennes quand le maire PS des Pavillons-sous-Bois lui propose un contrat de directeur de cabinet. « J’ai vite adoré la gestion locale, explique ce fonctionnaire qui visait plutôt l’ENA que l’Inet. Dans une ville de 20 000 habitants, on peut agir concrètement sur le quotidien des gens. On est à la fois dans la gestion, la stratégie, le management : c’est la politique au sens noble du terme. » En 1995, Stéphane Le Ho rencontre un maire voisin, un certain Claude Dilain, qui vient d’accéder aux commandes d’une ville très endettée : Clichy-sous-Bois. « J’ai tout de suite été séduit par le personnage et sa volonté de sortir la ville de sa situation », raconte-t-il.
A l’avant-garde des intercommunalités
C’est le début d’une aventure professionnelle de treize ans. Tout d’abord recruté comme directeur de cabinet – il en gardera le profil d’un technicien « très politique », raconte Patrice Girot, directeur général des services (DGS) de la communauté d’agglomération Plaine vallée (Val-d’Oise) -, il est rapidement nommé à la tête de l’administration. En huit ans, le tandem réduit la dette de 50 à 30 millions d’euros et épure le passif des deux sociétés d’économie mixte qui ont plongé la ville dans le ...
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Gazette des Communes