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TempĂŞte

TempĂŞte Xynthia : le gouvernement annonce un « plan digue » avec l’aide des collectivitĂ©s

Publié le 01/03/2010 • Par avec l'AFP Guillaume Garvanèse Olivier Schneid Virginie Fauvel • dans : A la une

Le gouvernement annonce plusieurs mesures suite à la tempête Xynthia qui a entraîné le décès d'au moins 50 personnes, la plupart sur le littoral atlantique dont un "plan digue" avec l'aide des collectivités et une révision des règles de construction en zone inondable. Un million de foyers étaient toujours privés d'électricité dans toute la France le 1er mars.

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Le prĂ©sident de la RĂ©publique, Nicolas Sarkozy a demandĂ© le 1er mars « un plan digues » Ă  Jean-Louis Borloo, ministre de l’Ecologie alors qu’il Ă©tait Ă  l’Aiguillon-sur-mer commune parmi les plus touchĂ©es par la tempĂŞte.

Le chef de l’Etat, qui s’exprimait après une rencontre avec les Ă©lus de la commune, Ă©tait accompagnĂ©, outre du ministre de l’Ecologie, du ministre de l’IntĂ©rieur Brice Hortefeux, du prĂ©sident du conseil gĂ©nĂ©ral de VendĂ©e Philippe de Villiers et de celui de Charente-Maritime Dominique Bussereau (Ă©galement secrĂ©taire d’Etat aux Transports).

Dès le 28 fĂ©vrier, François Fillon  avait annoncĂ© « un plan exceptionnel de reconstruction et de renforcement des digues » qui sera mis en oeuvre « sans tarder » avec l’aide des collectivitĂ©s locales. La prioritĂ© est de mettre en sĂ©curitĂ© toutes les personnes sans abri, toutes les personnes qui sont encore menacĂ©es par la montĂ©e des eaux. Tous les services sont mobilisĂ©s pour arriver Ă  ce rĂ©sultat dans les meilleurs dĂ©lais avec l’aide des collectivitĂ©s locales, a-t-il-dĂ©clarĂ©.

Un million de foyers Ă©taient privĂ©s d’Ă©lectricitĂ©

Dans toute la France, un million de foyers Ă©taient privĂ©s d’Ă©lectricitĂ© le 28 fĂ©vrier au matin, dont 320.000 dans la rĂ©gion Ouest et 375 000 en Auvergne, Centre et Limousin, selon un communiquĂ© d’ERDF, filiale de distribution d’ElectricitĂ© de France. Quelque 172.000 clients d’EDF restaient privĂ©s d’Ă©lectricitĂ© Ă  15h00 le 1er mars.

En Charente-Maritime, 16 communes sont touchés par les inondations, dont plusieurs quartiers de La Rochelle, principalement les quais et le secteur du port de plaisance.

Plus au nord, dans les CĂ´tes d’Armor, les pompiers ont fait 597 interventions : des maisons ont dĂ» ĂŞtre Ă©vacuĂ©es au port de DaouĂ«t, Ă  PlĂ©neuf-Val-AndrĂ© et Ă  Yffiniac.

Près de Guingamp, oĂą des commerces et des habitations situĂ©es le long du fleuve Le Trieux Ă©taient sous les eaux en raison des pluies torrentielles, les pensionnaires d’une maison de retraite ont dĂ» ĂŞtre mis en sĂ©curitĂ©.

Au total, 31 dĂ©partements restaient en vigilance orange, dont deux, Finistère et Morbihan, pour risques de crues, selon le dernier bulletin de MĂ©tĂ©o-France. Des rafales allant jusqu’Ă  160 km/h dans les Deux-Sèvres et 150 km/h sur le littoral ont Ă©tĂ© observĂ©es dans la nuit.

Hormis les inondations, les interventions des pompiers se concentraient sur des dĂ©gagements de voiries, suite Ă  des chutes d’arbres.

C’est la deuxième fois depuis 2001, date de crĂ©ation de la vigilance, que MĂ©tĂ©o France lance une alerte rouge « tempĂŞte ».

La tempĂŞte Xynthia, qui a touchĂ© le 27 et 28 fĂ©vrier la pĂ©ninsule ibĂ©rique avant d’arriver en France, a fait au total trois morts en Espagne, et provoquĂ© le dĂ©cès d’un enfant de dix ans au Portugal.

« Une catastrophe nationale »

S’exprimant Ă  l’issue d’une rĂ©union de crise Ă  Matignon, François Fillon a qualifiĂ© de « catastrophe nationale » la tempĂŞte Xynthia qui a traversĂ© la France causant entre 45 et 50 morts, et privant d’Ă©lectricitĂ© quelque « 820.000 foyers ».

Le chef du gouvernement a prĂ©venu que « malheureusement » le rĂ©tablissement de l’Ă©lectricitĂ© prendrait « plusieurs jours ».

Il s’agit […] de rĂ©tablir l’Ă©lectricitĂ© puisque 820.000 foyers sont encore privĂ©s d’Ă©lectricitĂ©, a ajoutĂ© François Fillon qui a promis que les arrĂŞtĂ©s de catastrophe naturelle seraient publiĂ©s « dans les 48 heures ».

3 millions d’euros pour les victimes

Le chef de l’Etat a Ă©galement annoncĂ© le 1er mars avoir demandĂ© une mission d’inspection de l’IntĂ©rieur et de l’Equipement qui devra remettre un rapport dans les dix jours « pour comprendre ce qui s’est passĂ© », prĂ©cisant qu’un arrĂŞtĂ© de catastrophe naturelle serait signĂ© dès le 2 mars 2010.

Il a aussi et surtout promis devant des Ă©lus locaux Ă  l’Aiguillon-sur-Mer (VendĂ©e) le dĂ©blocage de 3 millions d’euros « pour faire face aux dĂ©penses des victimes » de la tempĂŞte Xynthia, prĂ©cisant que l’Ă©lectricitĂ© sera rĂ©tablie dès le 2 mars.

La ministre de l’Economie, Christine Lagarde, a quant Ă  elle appelĂ© Ă  une « mobilisation exemplaire » alors qu’une tempĂŞte exceptionnelle, qui a dĂ©jĂ  provoquĂ© la mort de 10 personnes selon un bilan provisoire, traverse la France, indique un communiquĂ© publiĂ© le 28 fĂ©vrier.

« Une tempĂŞte avec des vents d’une violence exceptionnelle traverse la France« , s’inquiète la ministre qui rappelle que « tous les contrats d’assurance multirisques habitation comprennent obligatoirement une garantie tempĂŞte qui couvre les dommages causĂ©s par les effets du vent« .

Mme Lagarde « appelle les assureurs Ă  une mobilisation exemplaire afin d’accĂ©lĂ©rer les procĂ©dures d’indemnisation et de rĂ©paration, et afin de permettre l’envoi dès que possible d’experts dans les zones concernĂ©es afin d’Ă©valuer les dĂ©gâts« .

Concernant les phĂ©nomènes d’inondation, la ministre souhaite que « les Ă©valuations nĂ©cessaires Ă  une possible reconnaissance de catastrophe naturelle soient engagĂ©es dès lundi« .

Des mesures fiscales pour les particuliers des zones sinistrées

Le ministre du Budget Eric Woerth a annoncĂ© dès le 28 fĂ©vrier 2010des mesures fiscales en faveur des personnes et des entreprises des zones touchĂ©es par la tempĂŞte Xynthia, qui a fait entre 45 et 50 morts en France, dont le remboursement des taxes foncière et d’habitation.

« Les cotisations de l’annĂ©e 2010 de taxe d’habitation et de taxe foncière sur les propriĂ©tĂ©s bâties seront remises en totalitĂ©, sur demande du contribuable, lorsque les locaux ont Ă©tĂ© dĂ©truits ou ont subi des dĂ©gâts tels, qu’après expertise, ils sont vouĂ©s Ă  la dĂ©molition », dĂ©taille Eric Woerth dans un communiquĂ©.

Pour 2011 et les annĂ©es suivantes, « les propriĂ©taires pourront demander la rĂ©vision de la valeur foncière des immeubles ayant subi une dĂ©prĂ©ciation durable significative du fait de la tempĂŞte ».

Eric Woerth demande Ă©galement aux services fiscaux d’examiner avec « une bienveillance particulière » les demandes de dĂ©lai de paiement des impĂ´ts et de remise gracieuse de majorations et de pĂ©nalitĂ©s de retard, sollicitĂ©s par les mĂ©nages, les entreprises, les commerçants, les artisans et les professions libĂ©rales.

En outre, « les demandes de remise ou de diminution d’impĂ´ts directs restant Ă  payer feront Ă©galement l’objet d’un examen attentif au cas par cas ». Cet examen tiendra compte de l’ampleur des dommages subis et des difficultĂ©s rencontrĂ©es par les contribuables. Il intĂ©grera aussi les indemnitĂ©s des compagnies d’assurance et d’autres aides dont peuvent bĂ©nĂ©ficier les demandeurs.

Eric Woerth demande enfin aux Urssaf des dĂ©partements sinistrĂ©s d’examiner avec « la plus grande bienveillance » les demandes de dĂ©lai de paiement et de remise des majorations de retard des entreprises touchĂ©es par la tempĂŞte.

La FNCCR réclame la reprise des investissements sur le réseau de distribution d’électricité

(de notre correspondant Olivier Schneid)

La tempête qui a sévi le 28 février sur une partie de la France a amené les collectivités à rappeler leur revendication d’un plan de modernisation de leurs réseaux de distribution d’électricité.

Les tempêtes Klaus et Quinten de janvier et février 2009, qui avaient eu pour conséquence de priver de courant 2,6 millions de foyers, avaient conduit les collectivités à hausser considérablement le ton face au concessionnaire de leurs réseaux de distribution publique d’électricité, ERDF.

La tempête Xynthia du 28 février, en provoquant des pannes électriques chez plus d’un million de foyers, a encouragé la Fédération nationale des collectivités concédantes et régies (FNCCR) à se rappeler au bon souvenir de la filiale d’EDF.

La FNCCR souligne d’abord que «ces intempéries, certes violentes, ne sont donc pas exceptionnelles» puisqu’elles viennent de se reproduire en l’espace de seulement un an, alors que neuf ans avaient séparé Klaus et Quinten de la tempête de 1999. Cet événement montre «à nouveau combien le manque d’investissements est préjudiciable à la sécurité d’approvisionnement, poursuit-elle. Il est temps d’inverser la tendance en sécurisant d’urgence les parties les plus vulnérables des réseaux de distribution d’électricité».

«Priorité nationale»

Dans un rĂ©cent rapport sur «la fragilitĂ© (du rĂ©seau) face aux Ă©vĂ©nements climatiques majeurs», la FNCCR dĂ©nonçait une «insuffisance notoire d’investissements, d’entretien et de renouvellement des ouvrages», en prĂ©cisant qu’ils avaient Ă©tĂ© divisĂ©s par trois entre 1993 et 2004. Aujourd’hui, elle rĂ©itère Ă  ERDF sa demande d’une «reprise significative (des dĂ©penses) pour sĂ©curiser les rĂ©seaux avec un plan d’investissement de huit milliards d’euros en 8 ans». Ce plan devrait en particulier Ă©radiquer les fils nus et enfouir ou dĂ©placer les lignes aĂ©riennes basse tension situĂ©es en zone boisĂ©e.

Le renforcement du réseau doit être consacré «priorité nationale», réclamait-elle également. L’annonce, le 1er mars, d’un «plan digues» par le président de la République pourrait bien l’amener à revenir à la charge auprès des pouvoirs publics…

Le gouvernement veut réviser les règles de construction en zone inondable

La tempête Xynthia a remis un coup de projecteur sur les règles de construction dans les zones inondables où 100.000 logements ont encore été édifiés depuis 1999 malgré les risques encourus, une pratique que les pouvoirs publics semblent décidés cette fois à limiter.

Une « rĂ©flexion va ĂŞtre engagĂ©e sur le plan de l’urbanisme pour qu’une catastrophe de cette nature ne se reproduise plus », a promis le 1er mars le chef de l’Etat, après une visite sur le littoral atlantique oĂą de nombreuses maisons ont Ă©tĂ© envahies par les eaux, dans des zones cĂ´tières souvent gagnĂ©es sur la mer au fil des ans. »On ne peut pas transiger avec la sĂ©curitĂ© », a-t-il assurĂ©.

La secrĂ©taire d’Etat chargĂ©e de l’Ecologie, Chantal Jouanno, s’Ă©tait Ă©galement prononcĂ©e peu auparavant « pour durcir les règles » car « il y a des zones oĂą on ne peut absolument pas construire ».

« Il ne faut pas construire dans des zones qui sont derrière des digues », a ajoutĂ© Chantal Jouanno, tout en reconnaissant que depuis 1999, 100.000 logements ont Ă©tĂ© construits en zones inondables.

RĂ©gulièrement, la polĂ©mique sur les permis de construire accordĂ©s dans des zones inondables – plus de 27.000 km2 dans l’Hexagone – ressurgit en France, après des catastrophes.

Mais, souligne Christian Louis-Victor, prĂ©sident de l’Union des maisons françaises (UMF), « il n’y a en France aucun permis de construire qui ait Ă©tĂ© accordĂ© dans une zone inondable interdite, appelĂ©e zone rouge ».

Car les Plans de prévention des risques naturels (PPRN), créés en 1995, ne visent à interdire les constructions que dans les secteurs les plus dangereux, très minoritaires dans les quelque 7.500 communes (sur un total de 36.000) qui ont de tels dispositifs.

Ces plans de prĂ©vention ne prĂ©voient pas en outre la dĂ©molition des constructions datant d’avant 1995, mĂŞme les plus exposĂ©es.

Ce sont les communes qui sont tenues de prendre en compte les risques dans l’Ă©laboration de leurs plans d’urbanisme et d’interdire les constructions dans les zones les plus exposĂ©es.

Pour les secteurs oĂą le risque est plus faible, les constructions peuvent ĂŞtre autorisĂ©es, mais avec des obligations pour assurer la sĂ©curitĂ© des occupants en pĂ©riode d’inondations.

Dans ce cas, les édiles municipaux cèdent souvent devant la volonté des promoteurs et de leurs (futurs) électeurs de construire en bord de mer ou de rivières.

« On subit des pressions, c’est clair. C’est un combat perpĂ©tuel. On est constamment accusĂ©s de vouloir empĂŞcher les constructions », reconnaĂ®t Chantal Jouanno.

« Il faut ĂŞtre raisonnable et construire Ă  des distances plus importantes » de la mer, admet dĂ©sormais Philippe de Villiers, le prĂ©sident du conseil gĂ©nĂ©ral de VendĂ©e, deuxième dĂ©partement touristique français, oĂą on a le plus « bĂ©tonnĂ© » au cours des 40 dernières annĂ©es.

Pour l’association France Nature Environnement (FNE), la tempĂŞte Xynthia « doit servir d’Ă©lectrochoc car ce phĂ©nomène exceptionnel sera amenĂ© Ă  se rĂ©pĂ©ter de plus en plus frĂ©quemment » si les prĂ©visions d’une Ă©lĂ©vation du niveau de la mer de un mètre d’ici Ă  la fin du siècle Ă  cause du rĂ©chauffement climatique se rĂ©alisent.

« Il est donc urgent de dĂ©finir une carte fine des risques inondation/submersion, qui sous-tendra un plan stratĂ©gique national, rĂ©gional et local concertĂ© », rĂ©clame Christian Garnier, vice-prĂ©sident de l’association.

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