Moins d’une semaine après la remise aux autorités judiciaires d’un rapport privilégiant la piste accidentelle dans l’explosion de l’usine AZF, le 21 septembre 2001, onze salariés ont été placés en garde-à-vue pour être entendus par les inspecteurs de la police judiciaire. Ces gardes à vues, engagées dans le cadre de l’information judiciaire pour « homicides, blessures involontaires, destruction et détérioration de biens d’autrui par violation manifestement délibérée d’une obligation particulière de sécurité ou de prudence imposée par la loi », interviennent alors que le champ d’investigation retenu n’est pas complètement terminé. À l’issue de l’interrogatoire, quatre des onze employés – chef d’atelier, adjoint au chef de la maintenance et deux employés d’entreprises sous-traitantes – ont été déférés au parquet. Cette première vague d’interrogatoire devait être suivie par celle d’une dizaine de cadres et de dirigeants. Pour le parquet, il s’agit d’une procédure visant à remonter la chaîne des responsabilités tout en précisant que le droit pénal impute des faits personnels aux personnes. Ce qui revient à dire que les erreurs matérielles sont imputables aux exécutants.
Adeline Descamps
Sécurité
AZF : Des salariés mis en examen
Publié le 13/06/2002 • dans : France
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