Les élus veulent que l’Etat prenne en main le problème des affaissements miniers.
Le collectif de défense des communes minières de Lorraine organisera du 10 au 23 novembre une consultation publique dans une quarantaine de villes représentant quelque 150 000 habitants concernés par les affaissements miniers dans le bassin ferrifère. Les élus pourront opter, au choix, pour un référendum ou pour une collecte de pétitions dont les réponses seront analysées lors des conseils municipaux extraordinaires du 23 novembre. La liste des doléances paraît comme une litanie d’appels inlassablement répétés depuis les premiers affaissements graves en 1996 : surexploitation des bassins, dédain des règles de protection du sous-sols, lenteur des procédures d’expertise judiciaire et d’indemnisation des sinistrés, projet d’ennoyage du bassin nord, non-respect des engagements de l’Etat en matière d’urbanisme… “ L’attentisme de l’Etat a trop duré : en matière d’urbanisme, les élus attendent des réponses claires depuis plus de six ans. L’indemnisation des sinistrés du bassin de Langres est en souffrance depuis près d’une décennie. De même, les élus du bassin nord redoutent toujours que l’ennoyage des galeries provoque de les dégâts déjà constatés dans les bassins sud et centre. L’Etat ne peut pas indéfiniment se défausser ”, affirme André Corzani, maire communiste de Jœuf (Meurthe-et-Moselle), conseiller général et membre du bureau du collectif des communes minières. Le résultat de la consultation ne présentera pas de valeur juridique, mais constitue une forme d’action inusitée.