« Evaluer les services publics, ce n’est donc pas contester leur nécessité. C’est, au contraire, leur donner tous les moyens de leur efficacité et même de leur légitimité », a plaidé le président, prônant « la simplification », « le regroupement » des administrations et « de nouvelles relations entre l’Etat et les collectivités locales ».
Avec la MAP (modernisation de l’action publique) lancée par le gouvernement Ayrault, « pour la première fois dans son histoire, notre pays conduira une évaluation approfondie de ses grandes politiques publiques », a affirmé le chef de l’état dans ses voeux aux Corps constitués (haute fonction publique).
« Cette année, ce sont 10 milliards d’euros d’économies que nous devrons dégager sur le budget de l’Etat tout en préservant les secteurs prioritaires : l’emploi, l’école, la justice, la sécurité ». « 2013 est une année où il nous faudra faire preuve de ténacité, de volonté, et même, je vais employer le mot, de patriotisme », a-t-il prévenu.
« Il ne s’agit pas d’une RGPP » – « Entendons-nous bien. Il ne s’agit pas d’une RGPP qui a eu mauvaise presse et qui ressurgirait sous un autre nom. Il ne s’agit pas non plus d’une logique du soupçon », a-t-il dit critiquant la politique menée par son prédécesseur.Parlant d’une tendance française « à faire plutôt compliqué pour montrer que nous sommes plus intelligents que d’autres », il a déploré que notre « notre pays accumule 2.000 lois, 26.000 décrets, 16.000 pages de circulaires ».
« Toute création d’une norme nouvelle sera accompagnée de la suppression d’une autre », a-t-il promis, quitte à « une certaine obligation, coercition même ».
La simplification doit être considérée « comme une valeur positive, comme un gage de clarté, comme une condition de l’efficacité », a expliqué M. Hollande: « moins de lois, des lois plus courtes, moins bavardes, moins confuses ».