Seuls 40% des départements possèdent un compte Twitter et 20% un community manager. Ce constat est tiré de l’étude « Twitter et les départements » (1) – rendue publique par l’agence de communication Adverbia le 31 octobre 2012.
Et le bilan des 40 départements sur Twitter, n’est pas optimum non plus : « Seuls certains conseils généraux sortent du lot tandis que la majorité d’entre eux ne semblent comprendre ni l’enjeu, ni l’intérêt, ni même les codes de l’outil », résume l’étude.
Voyons sur quels éléments l’étude s’est basée pour établir un classement. Ces critères sont ceux sur lesquels les départements doivent évoluer afin d’optimiser l’usage qu’ils font de l’oiseau bleu.
Voici les meilleurs élèves au classement général :
- Landes
- Gard
- Loire-Atlantique
- Seine-Saint-Denis
- Hauts-de-Seine
- Val d’Oise
Ratio abonnés/abonnements – Qu’ont ces 6 premiers conseils généraux que n’ont pas les autres ? Un excellent ratio abonnés/abonnements par exemple. Les Landes comptent 577 followers (abonnés) et 572 followings (abonnements) . Tout comme la Seine-Saint Denis (655/555), l’Ain (409/312), le Gard (765/678), le ratio est proche de 1. Le contre-exemple, en la matière, étant le conseil général de la Charente qui comptait – courant septembre 2012, au moment de la réalisation de l’étude – 272 followers contre 1 seul following !
Le mauvais ratio traduit un manque d’ouverture, un usage trop auto-centré de Twitter qui tourne à l’auto-promo.
Ce défaut va souvent de pair avec l’absence de véritable community manager. « Les conseils généraux sont seulement 20% à avoir, en interne ou externe, professionnalisé ce poste. »
10 tweets par semaine, en moyenne – Ils ont aussi une bonne fréquence de tweets. On sait, disent les auteurs de l’étude, que la durée de vie d’un tweet n’excède généralement pas 2 à 3 minutes. C’est pourquoi la fréquence doit être suffisante. Or, l’étude révèle qu’elle reste très faible, en moyenne : 10 par semaine (2). Ce qui a une conséquence indéniable sur le nombre peu élevé de followers.
Les bons élèves évitent aussi d’automatiser leur fil à 100%.
L’impact de leurs messages est bon et la participation de leurs cibles aussi. C’est ce que l’on appelle le taux d’engagement. Il correspond au nombre de retweets et mentions divisé par le nombre de followers x 100.
Audience effective – Leur audience effective, calculée sur les 50 derniers tweets, est conséquente ( entre 14 949 pour la Loire-Atlantique et 2 542 pour le Gard) : cette audience est calculée par rapport au nombre de personnes uniques ayant vu au moins un tweet de la collectivité, que ce soit en direct ou via les retweets.
Enfin, ces bons élèves sont régulièrement retweetés, mentionnés. Cette pratique est un bon indicateur de l’ouverture aux autres et au dialogue de la collectivité.
Evidemment, le nombre de followers doit aussi être pris en compte. Mais pour qu’il ait du sens, ce chiffre a été pondéré par le potentiel de twittos de chaque territoire (population de plus de 15 ans, d’après les chiffres de l’Insee). Apparaît alors un top 5 quantitatif, différent du classement général :
- L’Orne, le Rhône, la Loire-Atlantique
- La Seine-Maritime
- Le Cher
- La Savoie
- Le Val-de-Marne.
On remarque que chaque peloton de tête est constitué à peu près des mêmes départements, dans chaque catégorie. Ce qui traduit que ces départements distingués se sont emparés avec intelligence du nouvel outil.
Pour les autres, dont les faiblesses sont assez similaires, des grands progrès restent à faire.
Références
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Thèmes abordés
Notes
Note 01 4ème volet d'une enquête sur les "collectivités et les réseaux sociaux" Retour au texte
Note 02 la fréquence du tweet a été calculée sur la semaine du 20 au 26 septembre 2012 Retour au texte