Après la reconstruction post-guerre mondiale et au cœur des Trente Glorieuses, il fallait planifier, répartir la production. Aujourd’hui, la situation est tout autre.
Sortie de crise ou enlisement, nouvelle donne dans les échanges internationaux, montée en puissance du net, nouvelle répartition de la population sur le territoire : nombreux sont les indices qui montrent que tout évolue et que nous sommes au seuil d’une nouvelle ère.
Les modalités de gouvernance mises en place dans les années 60 ne sont plus acceptables. D’autant qu’aujourd’hui, des enjeux en matière d’écologie s’ajoutent aux évolutions des modes de vie.
Les relations instaurées par les lois de décentralisation doivent évoluer. Les régions ont expérimenté, inventé de nouvelles politiques avec des résultats probants.
En Auvergne, la région redessine le territoire en pilotant le déploiement du très haut-débit et lutte ainsi contre la fracture territoriale. Des outils comme les résidences d’entrepreneurs sont mis en place avec l’ambition d’accompagner la création d’entreprises.
Nous nous appuyons sur nos richesses naturelles pour développer des filières de qualité en valorisant nos productions agricoles.
Capacités d’expertise et d’innovation – Les régions ont su innover et leurs expériences peuvent être généralisées. Réduction de la fracture numérique, accueil de nouvelles populations, développement économique, territorialisation de la formation : les capacités d’expertise et d’innovation des régions en font des acteurs incontournables.
Il faut cependant leur permettre de se doter de nouveaux moyens pour mener des politiques spécifiques. Une refondation des relations entre l’Etat et les collectivités se dessine.
Concertation et coconstruction avec les autres échelons – L’Association des régions de France participe aux travaux du Sénat lors des états généraux de la démocratie territoriale [les 4 et 5 octobre, NDLR] qui contribueront à élaborer un nouvel acte de la décentralisation.
Notre message est clair : il faut repenser l’aménagement du territoire et faire des régions les chefs de file de ces politiques, en concertation et en coconstruction avec les autres échelons territoriaux.
Elles doivent pouvoir disposer, comme chez nos voisins européens, de moyens, notamment financiers. Elles contribueront ainsi au redressement productif et proposeront des solutions adaptées aux populations pour mieux vivre le territoire.