Les parents de Marina, 8 ans, ont été condamnés le 26 juin 2012 par la cour d’assises du Mans (Sarthe) à 30 ans de réclusion criminelle, avec une peine de sûreté de 20 ans, pour actes de torture et de barbarie ayant entraîné la mort de leur fille à l’été 2009.
L’Association nationale des assistants de service social (Anas) qui, à la veille du procès, avait publié un long communiqué de soutien aux travailleurs sociaux du conseil général de la Sarthe, vient d’en publier un nouveau le 3 juillet, au lendemain du verdict.
Il s’agit d’une sorte de debriefing. L’affaire a, en effet, encore crispé les relations entre certaines associations de défense des droits de l’enfant et les représentants des professionnels de l’Aide sociale à l’enfance (ASE). Virant au bras de fer.
Un pic a été atteint le 18 juin, lors de l’audition, comme témoins, de six agents du conseil général de la Sarthe.
Le président et l’avocat général ont laissé l’avocat vedette de l’association La Voix de l’Enfant, Me Francis Szpiner, mener un véritable réquisitoire, ce qui a amené le directeur général adjoint du conseil général chargé de la solidarité, dernier témoin entendu, à rappeler que c’était bien les parents de Marina qui étaient les accusés.
De vraies questions ont malgré tout été posées : subjectivité d’une appréciation, solitude dans le choix de faire appel ou non au parquet… Car, en dehors du respect des procédures, dont les travailleurs sociaux ont eu quitus avant le procès, l’affaire Marina reste un échec douloureux.
Réflexion – Dans son communiqué du 4 juillet, l’Anas parle de « condamnation sur la place publique des services sociaux », mais souligne aussi la nécessité d’une réflexion « sur les possibilités et limites des pratiques professionnelles ».
Devant ce qu’elle appelle « l’offensive idéologique lancée par quelques associations », l’Anas prépare un document pour la rentrée « analysant les stratégies et les propositions de La Voix de l’Enfant ».
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