Le Syndicat national des scènes publiques (SNSP), le Syndicat professionnel des producteurs, festivals, ensembles, diffuseurs indépendants de musique (Profedim), Les Forces musicales (1), le Syndeac , ont publié le 20 avril 2017 un texte collectif sur leurs « valeurs communes de démocratisation de la culture, de la liberté de la création et de la programmation, d’exigence artistique et d’équité territoriale garantie par un renforcement de la décentralisation culturelle. »
« Virulence » des opérateurs privés
Un plaidoyer qui pose la question de l’équilibre entre acteurs publics et acteurs privés. Equilibre que les quatre signataires estiment menacé par la « virulence » des opérateurs privés.
« Il ne s’agit pas de dénoncer la présence des acteurs privés, d’autant que nous accueillons aussi les tournées privées dans nos équipements, précise Michel Lefeivre, président du SNSP. Mais le problème vient du fait que des opérateurs privés s’intéressent à la gouvernance des équipements et des festivals. Ils se positionnent sur des délégations de service public (2). En programmant les artistes qu’ils produisent, ils cherchent à maîtriser l’ensemble de la chaîne, depuis la production jusqu’à la billetterie. »
Et de pointer une logique incompatible avec les missions revendiquées par les scènes publiques : « comment, dans ce cas, assurer la diversité des esthétiques, aider les artistes émergents à se produire, faire découvrir au public des spectacles exigeants, contribuer à l’éducation ...
[80% reste à lire]
Article réservé aux abonnés
Gazette des Communes
Cet article fait partie du Dossier
Politiques culturelles : les mutations économiques ont commencé
Sommaire du dossier
- Politiques culturelles : 3 clés pour une politique de soutien aux porteurs de projets
- Soutien à l’entrepreneuriat culturel : pourquoi les régions sont à la manoeuvre
- Le soutien à l’entrepreneuriat culturel, évolution inéluctable ?
- Les catalyseurs de la mutation économique des politiques culturelles
- Les Scic culturelles, un modèle en expansion
- L’économie sociale et solidaire, vecteur de prédilection de la culture
- « La question de l’entrepreneuriat culturel est devenue incontournable »
- Le secteur public en alerte face aux ambitions des opérateurs privés du spectacle vivant
- L’ESS culturelle en plein chantier
- Pourquoi la culture et l’ESS doivent d’urgence faire alliance
- « L’Etat n’a plus de marges de manœuvre pour de nouveaux domaines d’action culturelle »
- « Le financement participatif offre surtout de la visibilité”
Thèmes abordés