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[ENTRETIEN] Citoyenneté

« Le chemin vers l’universalité du service civique ne se fera pas sans les maires »

Publié le 05/01/2017 • Par Isabelle Raynaud • dans : France

yannick-blanc-service-civiqe
Agence du service civique
2016 a été un déclic pour les collectivités qui se sont de plus en plus engagées dans le dispositif du service civique. Mais pour atteindre les objectifs, il faudra continuer sur cette lancée, comme le rappelle Yannick Blanc, président de l’Agence du service civique et haut-commissaire à l'engagement civique.

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Pour 2016, l’objectif était que 110.000 jeunes effectuent un service civique. Ce chiffre a-t-il été atteint ?

Un peu moins de 100 000 jeunes ont été accueillis. Ces chiffres sont provisoires, car les données définitives ne seront pas connues avant le mois de mars. Nous sommes sur un très bon chiffre de croissance par rapport aux 53 000 volontaires de 2015. Mais nous sommes toujours sur un ratio de 3 ou 4 jeunes qui candidatent pour une mission proposée. La notoriété du service civique chez les jeunes progresse au moins aussi vite que le nombre de missions qu’on leur propose, donc le différentiel reste le même.

La  part des collectivités est-elle toujours de 8% des missions effectuées ?

Non, elle est vĂ©ritablement en train d’augmenter. Depuis l’Ă©tĂ© dernier, on voit de nombreuses collectivitĂ©s importantes s’engager. Chaque fois que je me dĂ©place en province, je rencontre des Ă©lus qui sont dĂ©jĂ  mobilisĂ©s ou intĂ©ressĂ©s. Nos premiers chiffres, provisoires je le rappelle, nous laissent Ă  penser que la part des collectivitĂ©s locales va passer de 8 Ă  11%, aors que le nombre de missions a Ă©tĂ© doublĂ©. Il y a donc un vrai dĂ©collage de l’engagement des collectivitĂ©s locales. Après avoir, sans doute par mĂ©fiance due Ă  une longue expĂ©rience des emplois aidĂ©s, regardĂ© le service civique d’un Ĺ“il torve, les territoires ont compris tout l’intĂ©rĂŞt qu’elles pouvaient retirer du dispositif.

Avant l’été 2016, l’Agence a publié un guide pour aider les collectivités à accueillir des jeunes. Y aura-t-il d’autres actions en 2017, ciblées sur les collectivités ?

Les collectivitĂ©s vont ĂŞtre tout au long de l’annĂ©e 2017 au cĹ“ur de nos prĂ©occupations. On ne peut pas aller vers le service civique universel si les collectivitĂ©s, et notamment les communes ne sont pas mobilisĂ©es. Service civique universel, cela veut dire des jeunes volontaires Ă  proximitĂ© de la population, sur tout le territoire, puisque l’essence du dispositif est d’être au service des autres. C’est vraiment dans des missions de proximitĂ© qu’on peut dĂ©velopper le service civique. Ce chemin vers l’universalitĂ© ne se fera pas sans les maires, sans les conseillers municipaux, sans les services municipaux, sans les CCAS… Je vais, au dĂ©but de l’annĂ©e 2017 rĂ©unir un groupe de travail sur les difficultĂ©s spĂ©cifiques du service civique en milieu rural.

Justement, Ă  Fleurance (6 300 hab., Gers), l’adjoint au maire demande plus de souplesse dans les missions proposĂ©es aux jeunes dans le monde rural. Il aimerait par exemple pouvoir proposer des missions de community managers. Un geste impossible puisque cela correspondrait Ă  un poste d’agent. En effet, les services civiques ne sont pas sensĂ©s ĂŞtre sur des tâches exĂ©cutables par des fonctionnaires. Que lui rĂ©pondez-vous ?

Cela fait partie de l’ordre du jour du groupe de travail. Il y a une voie que je voudrais privilĂ©gier pour permettre le dĂ©veloppement de missions sur ces domaines dans lesquels les petites communes n’auront jamais d’emploi. Mais nĂ©anmoins, pour rester très clair sur le service civique, il faut rappeler que ce ne peut pas ĂŞtre une substitution Ă  un emploi pĂ©renne. J’aimerais privilĂ©gier la coopĂ©ration entre les collectivitĂ©s locales et les associations de manière Ă  ce qu’une mission de service civique soit toujours liĂ©e Ă  un projet d’engagement.

Le service civique est bien sĂ»r une première expĂ©rience d’activitĂ© et cela a donc une valeur de formation professionnelle pour les jeunes. Mais l’esprit du service civique renvoie surtout Ă  l’engagement envers les autres. Il faut que cette valeur demeure. Etre community manager dans une commune rurale pourquoi pas? Mais si et seulement si c’est menĂ© en coopĂ©ration avec, par exemple, la ligue de l’enseignement et le programme les D-codeurs. Ce programme se fait dans dans un cadre associatif d’engagement. C’est sur ce sujet que nous allons travailler avec les collectivitĂ©s rurales.

Par ailleurs, ces communes vont bénéficier d’une nouvelle disposition de la loi Egalité et citoyenneté qui permet l’intermédiation entre collectivités publiques. Plus précisement, une communauté de communes pourra prendre des missions de service civique au bénéfice de ses communes-membres.

Avec donc la possibilité pour un jeune d’effectuer sa mission sur plusieurs communes ?

Il faut voir comment on règle les problèmes de mobilitĂ©, difficultĂ© majeure en milieu rural. Mais si c’est le cas, et il y a des collectivitĂ©s rurales qui y arrivent très bien, bien sĂ»r. De toute façon, on a intĂ©rĂŞt Ă  ce que les jeunes volontaires ne soient pas isolĂ©s, donc imaginer sur le territoire d’une communautĂ© de communes, un ensemble de missions pour un groupe de jeunes volontaires qui travaillent au bĂ©nĂ©fice de plusieurs communes, est possible. D’autant que la fonction de tutorat peut ĂŞtre partagĂ©e par plusieurs personnes.

On a des possibilitĂ©s de souplesse dans le dispositif du service civique sur lesquelles on va travailler de manière Ă  signer des conventions avec les associations d’élus comme l’AMF ou l’AMRF… Le but est que les prĂ©fets puissent dĂ©livrer des agrĂ©ments service civique aux collectivitĂ©s rapidement, sur la base de conventions signĂ©es au niveau national.

Lors des débats sur le projet de loi Egalité et Citoyenneté, il avait un temps été question de rendre le service civique obligatoire. Le maire de Courcouronnes (13 500 hab., Essonne) demande, lui, qu’on oblige les collectivités à prendre des volontaires. Faut-il rester avec des jeunes qui sont demandeurs ?

Il est essentiel que le service civique reste un service volontaire de la part des jeunes parce que c’est grâce au volontariat qu’ils sont en position d’initiative et de responsabilitĂ©. Avec le volontariat, il y a une adĂ©quation avec l’objectif que nous poursuivons qui est de former davantage de citoyens engagĂ©s, responsables et autonomes. Si vous crĂ©ez une obligation, vous faites des jeunes en service civique des jeunes qui sont de corvĂ©e. Aujourd’hui, jeune est volontaire donc il apporte quelque chose Ă  la collectivitĂ© ; il n’est pas soumis Ă  une obligation donc il donne de lui-mĂŞme. Et c’est en donnant qu’il se rĂ©vèle Ă  lui-mĂŞme comme citoyen. Une ancienne volontaire me disait : “Quand on fait sa mission de service civique, on rĂ©alise de quoi on est capable, et parfois aussi on fait l’épreuve de ses limites.” Et cela, c’est très important.

Pour moi, il ne faut pas changer les règles du service civique maintenant. Elles sont encore récentes et nous sommes vraiment en phase de montée en régime, la société française est en train d’apprivoiser le service civique et d’en faire une habitude. Il faut laisser cette phase se faire, se développer pendant encore deux ou trois ans. A ce moment-là, nous pourrons reposer la question. Mais cette relation de volontariat, elle est une base de confiance dans la relation qu’a la société avec la jeunesse. Et cela, c’est vraiment fondamental. Etablir ou rétablir cette confiance, je crois que tous les élus peuvent être sensibles à cet argument. Maintenant, il faut en effet qu’à tous les niveaux, il n’y ait pas que les jeunes qui s’engagent mais que tous les responsables ou organismes qui peuvent travailler avec des jeunes en service civique s’engagent à en accueillir. C’est de l’ordre de l’engagement.

Pour les collectivitĂ©s, je parlerais donc volontiers d’une ardente obligation, un dĂ©putĂ© voulait l’inscrire dans la loi sous cette forme, c’est-Ă -dire celle d’une obligation morale. Sur le plan juridique, je crains toutefois que la crĂ©ation d’une obligation de ce genre pour les collectivitĂ©s alors que la Constitution prĂ©voit que la RĂ©publique est dĂ©centralisĂ©e et que les collectivitĂ©s s’administrent librement ne soit pas constitutionnel.

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