« La question de l’aménagement du territoire a été trop abandonnée ces dernières décennies », alertait François Bayrou lors du Roquelaure de l’assurabilité des territoires, le 14 avril dernier. Le Premier ministre et ancien Haut-Commissaire au Plan ravive une préoccupation ancienne, mais toujours brûlante : la fracture entre Paris et le reste du pays.
« L’État est stérilisé dès lors qu’il perd ses racines », insistait le maire de Pau, reprenant la célèbre thèse de Jean-François Gravier dans « Paris et le désert français », publiée en 1947. Ce cri d’alarme, déjà exprimé dans son discours de politique générale du 14 janvier, s’appuie sur une conviction forte : « Lorsqu’on est géographiquement loin, on a l’impression d’être civiquement abandonné », un sentiment que ...
[90% reste à lire]
Article réservé aux abonnés
Gazette des Communes