Jacques Attali a répondu le 9 avril aux questions de l’Institut de la décentralisation, notamment sur la proposition controversée de supprimer les départements. Interview vidéo.
Un peu moins de trois mois après la parution du rapport de la Commission pour la libération de la croissance française qu’il présidait, Jacques Attali continue de prôner la « disparition du département dans les dix ans », mesure écartée par Nicolas Sarkozy. A ses yeux, la France compte « trop de niveaux, facteurs de gaspillages », a-t-il réaffirmé le 9 avril à Paris, lors d’un déjeuner débat organisé par l’Institut de la décentralisation.
Selon lui, les communautés d’agglomération et les communautés urbaines souhaitent se voir dévolues « la compétence sociale », jusqu’ici assumée par les conseils généraux. « La décentralisation n’est pas une fin. En France, la Nation s’est construite autour de l’Etat », martèle Jacques Attali, contestant « le dogme de l’autonomie financière des collectivités ».
L’ancien sherpa de François Mitterrand, désormais écrivain et consultant international, milite pour une réorganisation de l’administration locale en deux niveaux : agglomérations et régions. « On peut continuer comme ça si on le souhaite, fait-il valoir, jusqu’à la ruine du pays ».
Voir l’interview de Jacques Attali réalisée par Alain Piffaretti et Jean-Baptiste Forray. Images : Jacques Paquier.
Pour aller plus loin
Télécharger le rapport sur la « Libération de la croissance française« .
© Maugendre / Andia
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