Suite à la crise sanitaire, le travail hybride s’est développé au sein des administrations locales. Une étude de KPMG affirme toutefois que l’on semble atteindre un plateau. Les collectivités ont du « initier et déployer des mutations de fond » dans la manière de penser et d’organiser le travail et son temps. L’étude affirme qu’il n’y aura « pas de retour en arrière possible ».
L’étude parle d’un mouvement multifactoriel à accompagner :
- La mise en œuvre des 1607 heures a conduit à repenser l’organisation, surtout l’assouplissement des horaires avec des semaines de 4,5 ou 4 jours
- La crise sanitaire a vidé les bureaux : le télétravail s’est développé alors qu’il n’était auparavant qu’une expérimentation
- Il faut désormais répondre aux attentes des agents voire aux revendications moins exprimées jusque-là qui portent sur « des dimensions inédites de la motivation et de l’engagement au travail ». Les agents veulent désormais un équilibre plus grand entre vie personnelle et professionnelle.
- La nécessité de marques employeurs distinctives, avec une offre de travail aux horaires plus souples ou encore d’individualisation possible
- La prise en compte d’un absentéisme important ou se développant
L’étude affirme que « la maitrise des impacts sur les dynamiques de travail ne peut répondre que d’une approche pragmatique reposant sur le volontariat et l’expérimentation ».
Selon KPMG, plusieurs pistes peuvent et doivent être travaillées en concertation. Notamment :
- « les directions générales doivent assumer ce nouveau virage mais aussi et surtout soutenir leurs managers ;
- les managers doivent s’engager à rendre lisible leur action pour susciter un engagement qui ne se décrète pas ;
- les DRH et les professionnels de la transformation publique doivent innover et investir dans le travail collaboratif et de nouvelles formes de soutien. »
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