« Nous sommes contre toute fermeture, par défaut. Il faut des services pour que les gens viennent, et le premier, c’est l’école ! La loi “montagne” de 1985 précise que l’inspection académique peut ne pas tenir compte du seuil de fermeture », clame le nouveau président de l’Association nationale des élus de la montagne, Jean-Pierre Vigier. Le député (LR) de Haute-Loire est bien décidé à faire entendre la spécificité des territoires de montagne au gouvernement, alors que le projet de loi de finances pour 2025 a annoncé 4 000 suppressions de postes dans l’Education nationale, dont 3 155 dans le premier degré public.
Cette coupe est liée à la baisse des effectifs d’élèves dans le primaire. Or, elle est plus prononcée en zone rurale qu’en zone urbaine (- 13,2 % contre – 3,2 %, entre 2011 et 2024), selon une note de la direction de l’évaluation, de la prospective et de la performance, parue à la rentrée. Environ 30 % des élèves du premier degré sont scolarisés en zone rurale.
Convention pluriannuelle
L’AMF bataille pour stabiliser les établissements sur plusieurs années. La ministre de l’Education nationale, Anne Genetet, pourrait rencontrer son président (LR), David Lisnard, avant le congrès des maires (du 19 au 21 novembre 2024), pour « au mieux, la signature d’une convention pluriannuelle sur la carte scolaire, au pire, une préconvention dans laquelle nous mettrions les derniers points sur les i », déclarait à « La Gazette » Frédéric Leturque, coprésident de la commission « éducation » de l’AMF et maire (Les Centristes) d’Arras (42 600 hab., Pas-de-Calais), le 10 octobre.
A l’AMRF, on accuse le coup : « C’est terrible ce qui nous est annoncé. Ce sera traduit comme un abandon des territoires », déclare Jean-Paul Carteret, vice-président de l’AMRF et président de la commission « éducation » de l’association.
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Gazette des Communes, Club Éducation et vie scolaire
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