Le sport sur ordonnance en quête d’un second souffle

Où en est le « sport-santé » ? Médecin et adjoint au maire chargé de la santé publique et environnementale à la ville de ­Strasbourg (291 300 hab.), pionnier du « sport-santé » sur ordonnance en France, Alexandre ­Feltz souffle un grand coup : « Il existe quantité de modèles territoriaux qui fonctionnent. »

Mais, car il y a un « mais », « nous n’avons toujours pas de politique nationale sur le sujet. Et, en conséquence, toujours pas de modèle économique, ni de financement pérenne des maisons “sport-santé” », regrette-t-il. A l’été 2023, le point de ­bascule a pourtant semblé proche. Grâce, d’abord, à la perspective des Jeux olympiques et paralympiques de ­Paris.

Le contexte institutionnel, un frein

Les vents porteurs embarquaient également deux décrets, publiés en mars 2023 : pour augmenter, à la fois, le nombre de bénéficiaires potentiels d’une prescription d’activité physique adaptée (APA) et celui des médecins prescripteurs. Et, quelques mois auparavant, alors que le sujet apparaissait surtout porté par le ministère des Sports, celui-ci reçut enfin un signal positif de son ­homologue de la Santé, à la faveur de la création d’une mission conjointe en vue « d’accélérer le déploiement du “sport-santé” ».

Emmenés par ­Dominique ­Delandre, médecin généraliste et adjoint au maire chargé des sports à ­Montargis (15 100 hab., ­Loiret), ses membres avaient fait en sorte de remettre leurs préconisations principales aux ministres ­François ­Braun, à la Santé, et ­Amélie ­Oudéa-­Castéra, aux Sports, afin d’alimenter les ­discussions autour ...