Avant même de présenter un projet de budget pour 2025 en forte baisse, Michel Barnier, Premier ministre, a remis sur la table, le 3 octobre, une vieille antienne pour faire des économies : la délocalisation des grandes administrations en banlieue. « Est-il acceptable, a-t-il lancé dans son discours de politique générale, que des services de l’Etat louent à prix d’or des locaux au cœur de Paris, quand un déménagement dans les départements limitrophes permettrait de faire des économies et de participer à la rénovation urbaine ? »
40 déménagements annoncés en 2019
L’idée n’est pas nouvelle : lorsqu’en 2018, Emmanuel Macron consulte l’architecte Roland Castro au sujet du Grand Paris, celui-ci réitère son rêve de voir l’Elysée installé à Saint-Denis (113 900 hab., Seine-Saint-Denis). « L’Etat doit donner l’exemple, écrit-il alors, parce que plus un territoire est irrigué par deux, trois ou quatre polarités, plus il est circulé, moins il est en impasse. » Mais, selon Patrick Haddad, maire (PS) de Sarcelles (58 400 hab., Val-d’Oise) et vice-président de l’association Ville et banlieue, « ce qui manque, ce ne sont pas des ministères, mais des services publics ».
Michel Barnier avance un troisième argument : « Trop souvent, nos concitoyens ont l’impression de ne “pas en avoir pour leurs impôts”.
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