En mai dernier, le syndicat de la magistrature le dénonçait : 2 235 décisions de placement d’enfants considérés comme suffisamment en danger pour être confiés aux services de l’aide sociale à l’enfance ne sont pas exécutées. Des enfants qui continuent donc de vivre dans leur famille maltraitante durant des semaines, des mois. Dans certains départements, ils sont 250, 300, voire 400 enfants. Un scandale qui fait pourtant peu de bruit.
Défaut de prévention
Pour Olivier Treneul, travailleur social et porte-parole du syndicat Sud dans le Nord, l’augmentation du nombre d’enfants qui doivent être protégés s’explique en raison des violences intrafamiliales qui se sont accrues à un moment où, Covid oblige, les professionnels de la prévention étaient moins sur le terrain et certaines permanences ...
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Gazette des Communes, Club Santé Social
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La protection de l’enfance en grande souffrance
Sommaire du dossier
- La protection de l’enfance en grande souffrance
- Trois ans après la loi Taquet, pour les jeunes majeurs, le compte n’y est pas
- Le cercle vicieux du contrôle des établissements d’accueil
- Protection de l’enfance en crise : la double peine pour les enfants vulnérables
- Protection de l’enfance : « Les gens ne viennent plus travailler dans ce secteur et ceux qui y sont partent »
- Protection de l’enfance : les nouveaux outils pour harmoniser les pratiques
- Protection de l’enfance : « Notre système crée de la menace »
- Aide sociale à l’enfance : le déficit de places d’accueil persiste
- Protection de l’enfance : la crise s’aggrave
- Protection de l’enfance : être tiers digne de confiance, un parcours du combattant administratif
Thèmes abordés