En quoi consiste la théorie de l’attachement ?
Cette théorie a émergé après-guerre, en Grande-Bretagne. Le pédopsychiatre John Bowlby travaille alors auprès des enfants des orphelinats et constate que, même lorsqu’ils ont des soins prodigués par des nourrices, ils ne vont pas bien, voire meurent. Le médecin comprend que pour survivre, les petits ont besoin de pouvoir compter sur quelqu’un de plus fort, de plus sage, en capacité de les réconforter. Lorsque l’on se sent en danger, ou tout simplement ignoré, on active le système d’attachement, un système d’alerte. Alors, toute notre énergie est mobilisée pour éteindre ce système d’attachement.
Beaucoup l’ignorent, mais celui-ci est relié à un autre système, celui de l’exploration. Il y a une corrélation, une compétition entre les deux. Comment va l’école ? Comment vont mes copains ? Qu’est-ce que je ressens ? Cette exploration extérieure et intérieure est empêchée par l’activation du système d’attachement. Quand je me sens en danger, soit j’attaque, soit je fuis, soit je me fige.
La protection de l’enfance prend-elle cette théorie en compte et depuis quand ?
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Protection de l'enfance : un an après la loi Taquet, le malaise persiste
Sommaire du dossier
- Protection de l’enfance : pourquoi le malaise persiste
- Protection de l’enfance : les nouveaux outils pour harmoniser les pratiques
- Protection de l’enfance : les grandes mesures de la loi « Taquet » peinent à s’imposer
- Protection de l’enfance : « Notre système crée de la menace »
- Protection de l’enfance : être tiers digne de confiance, un parcours du combattant administratif
Thèmes abordés