Bruxelles, capitale du lobbying européen. Sur 4 kilomètres carrés, près de 50 000 représentants de groupes d’intérêt œuvrant pour 12 500 organisations se côtoient, selon le registre européen de transparence. Parmi elles, plus de 300 représentations d’autorités régionales et locales des 27 Etats membres se situent à deux pas des instances de l’UE. Les collectivités françaises doivent donc multiplier les stratégies pour tirer leur épingle du jeu.
Dans cette compétition féroce, les régions se démarquent puisque chacune d’elles possède un bureau de représentation dans le quartier européen. « C’est nécessaire d’être sur place pour suivre de près les négociations, être consulté par les autorités de l’Union, mais aussi faire de la représentation aux nombreuses conférences », explique Pascal Gruselle, conseiller « affaires européennes » à Régions de France.
Des ressources limitées
Cette stratégie coûte cher, d’après Guillaume Courty, professeur en sciences politiques expert des lobbys, qui estime de 500 000 à 800 000 euros par an le budget d’un bureau permanent. « Mais si les régions restent, c’est qu’elles y trouvent leur compte », précise-t-il.
Selon Loïg Chesnais-Girard, président (DVG) de la Bretagne, les régions françaises ont gagné en influence à Bruxelles depuis cinq ans. « Leurs présidents ont compris qu’ils pouvaient faire bouger les lignes dans l’UE. Aujourd’hui, on a tous un agenda bruxellois », ajoute-t-il.
Renaud Muselier, président (RE) de Provence-Alpes-Côte d’Azur et de la commission « Europe » de Régions de France, l’explique ...
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Gazette des Communes