Jamais Joris Benelle, né au pied du Vercors et « fou de grands espaces », n’aurait accepté que sa carrière l’éloigne de ses montagnes. Mais comment assouvir, aussi, une soif de découvertes et d’évolution professionnelles ? Malgré une formation en gestion des entreprises, c’est dans l’exploration du secteur public de la région grenobloise que l’actuel DGS de la CC du Grésivaudan a trouvé la solution.
Lorsque, à l’issue d’un stage, le DGS du conseil départemental de l’Isère lui propose son premier poste (chargé de mission), il se décide en un week-end, comprenant qu’un lien intime l’unit aux collectivités : son enfance au Gua (Isère), marquée par l’aura de son grand-père, trois fois maire, et de sa mère, élue à son tour. « J’ai acquis une belle idée de la chose publique », résume celui qui trouvera naturel de devenir réserviste, chargé, auprès de la 27e brigade d’infanterie de montagne, de « promouvoir les liens entre l’armée et la Nation ».
Vitesse grand V
Au département de l’Isère, il apprend « à la vitesse grand V, sur tous les sujets stratégiques », se souvient-il. Depuis, il fait évoluer sa carrière par bonds de quatre ou six ans. « Avec lui, ça va toujours vite et, pour cela, il est très controversé », note Virginie Pinget Bauer, DGS de la CC de la Vallée verte (Haute-Savoie) et déléguée en Auvergne – Rhône-Alpes, avec lui, de l’ADGCF. Elle-même se dit « admirative de son dynamisme » et se réjouit, à ce titre, qu’il ait été élu récemment vice-président de celle-ci, délégué à l’animation des régions.
Sur le réseau social LinkedIn, où « il publie beaucoup, donne un avis sur tout, trop pour certains », témoigne-t-elle encore, Joris Benelle balaie les critiques sur sa carrière : « Pourquoi ne pas accepter tout simplement que certains vont plus vite que d’autres parce qu’ils en ont la compétence, la motivation et l’envie ? » On le croit lorsqu’il dit « aimer la contradiction »…
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