[Paris, 2,13 millions d’hab.] Paris, été 2032. La ville est en proie à un dôme de chaleur depuis plus d’une semaine avec des températures à plus de 46 °C le jour et 30 °C la nuit. Des pics à 50 °C sont attendus. Dans les 13e et 19e arrondissements, les riverains n’ont qu’un objectif : trouver un peu de fraîcheur. Malgré les actions mises en place depuis quinze ans, les habitants, les écosystèmes et les infrastructures souffrent. Difficile de travailler, d’étudier, de dormir… de vivre.
Réalisé les 13 et 17 octobre 2023, cet exercice de crise et d’anticipation est inédit et scruté par de nombreuses collectivités. En mêlant jeux de rôle, exercices sur table et projections climatiques pour tester, grandeur nature, la résilience de ses infrastructures et de son organisation, la capitale a voulu se préparer à l’un des risques les plus importants des prochaines décennies. Le Grec francilien, sorte de Giec local, estime que des « températures de 50 °C à Paris sont possibles au XXIe siècle ». Or Paris est déjà la ville européenne où la chaleur cause le plus fort excédent de mortalité pour toutes les tranches d’âge, selon une étude publiée en 2023 par la revue « The Lancet ». Lors de la canicule d’août 2003, une surmortalité de 190 % avait été observée.
Stress test de résilience
La faute à un bâti favorisant les îlots de chaleur, mais aussi au manque de culture du risque, comme le montre notamment un rapport, « Paris à 50 °C », publié par la mission d’information et d’évaluation du Conseil de Paris en 2023.
Les exercices d’octobre ont donc été menés en impliquant les acteurs publics et privés locaux (pompiers, APHP, Samu social, Eau de Paris, opérateurs des réseaux de transport, de télécommunications et d’énergie…) et une centaine de Parisiens de tous âges, en mettant l’accent sur l’information, la communication et la coopération des acteurs.
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