Un canal qui coule vers la mer d’un côté, l’Orne de l’autre… Et, au milieu, une presqu’île. A deux pas du centre-ville de Caen (108 200 hab.), elle accueillait autrefois un site industrialo-portuaire, avant de basculer dans une période de reconquête urbaine, à l’orée des années 2010. Maire de Caen et président de la communauté urbaine de Caen la mer (48 communes, 276 300 hab.), Joël Bruneau pilote depuis une décennie le projet urbain de Caen Presqu’île et ses 300 hectares.
« Nous avons toujours eu en tête la gestion du risque “inondation” », souligne-t-il. Pour autant, face à un projet maintes fois présenté comme « résilient », l’élu a « décidé d’appuyer sur le bouton “pause” », à l’échelle de la zone d’aménagement concerté « nouveau bassin ». « Disons que nous prenons le temps, avant de lancer les logements », indique-t-il. Le temps d’une étude sur l’impact de l’élévation du niveau de la mer sur la basse vallée de l’Orne, dont les premiers résultats ne seront pas connus avant la mi-2025.
Une végétation appelée à s’étendre
Au total, 2 500 logements figuraient au programme de « nouveau bassin ». Finalement, « peut-être y en aura-t-il moins ou… pas du tout », glisse le maire, qui base sa décision « sur des données scientifiques » : un rapport de mars 2023 du Giec normand (constitué d’experts régionaux), faisant état de perspectives d’une élévation du niveau de la mer susceptible d’atteindre, à horizon 2100, de 0,4 à 1,1 mètre ! Ainsi, Joël Bruneau s’interroge sur la pertinence de « s’étendre sur des lieux où nous savons d’ores et déjà que nous ferons ...
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